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Liban - Interview

La vice-présidente du Parlement européen : « Prendre conscience de la crise syrienne »...

Les Européens miseraient sur « le dialogue avec les forces non terroristes », aussi bien en Syrie qu'au Liban.

Mme Isabelle Durant.

Les mêmes impressions d'une détresse partagée entre Libanais et réfugiés syriens, las d'une crise qui semble vouée à s'éterniser, atteignent les diplomates occidentaux en visite régulière au Liban. En fin de semaine, cela était au tour d'Isabelle Durant, vice-présidente du Parlement européen, d'effectuer une visite de terrain, préalablement à la session plénière de l'Assemblée parlementaire de l'Union pour la Méditerranée, prévue ce week-end en Jordanie.
« Nous avons décidé d'insérer à l'ordre du jour un point principal, celui de la situation des réfugiés syriens au Liban, en Jordanie et en Turquie », relève Isabelle Durant lors d'une mise au point avec la presse, en présence du député turc, Ali Ercoskun, président du comité économique de cette Assemblée parlementaire.
Cette assemblée regroupe des députés européens de pays membres et non membres, ainsi que des députés des pays du voisinage européen, dont la Jordanie, qui préside à l'heure actuelle l'Assemblée. Des parlementaires libanais doivent aussi prendre part à la session.
« Nous voulons soumettre un rapport fort et puissant, en vue d'optimiser les moyens financiers, mais il s'agit surtout de stimuler une prise de conscience politique de la gravité des enjeux de la gestion humanitaire », assène-t-elle. Si elle emploie des formules diplomatiques récurrentes, presque épuisées, depuis le début de la crise, elle reconnaît toutefois certaines failles qui en expliqueraient le prolongement. « Vraiment, je ne crois pas que cette prise de conscience existe. Les parlementaires européens sont informés sur papier des chiffres et rapports, mais ne réalisent pas la difficulté de cette crise pour un pays comme le Liban par exemple, dont nous ressentons ici la détresse », précise-t-elle. Il en va de même de « l'opinion publique européenne », qui serait moins sensible au carnage en Syrie qu'aux « quelques centaines d'Européens » ayant choisi de combattre auprès des groupes fondamentalistes, ajoute-t-elle, à quelques mois des élections du Parlement européen en mai.
C'est à Jeb Jennine (Békaa-Ouest) entre autres qu'Isabelle Durant a tenté de recueillir certains éléments concrets, pour « mettre la lumière sur une situation qui s'enlise ». Dans « le petit camp de réfugiés », elle a pu découvrir le modèle de « double shift scolaire » mis en marche dans l'école publique du village, c'est-à-dire les cours de jour et de soir, pour une scolarisation des enfants syriens. Leur nombre serait au moins équivalent à celui des élèves libanais. Elle revient également sur « les structures scolaires parallèles établies par l'Unicef ». Le président du conseil municipal du village aurait en outre dégagé une impression positive de dynamisme, auprès de la délégation emmenée par Isabelle Durant.
Si cette dernière relève également « une convivialité entre les autochtones de Jeb Jennine et les réfugiés, dont l'angoisse n'apparaît pas sur les visages, en dépit de la précarité de vie », elle est certaine que « durablement, la situation est très problématique », puisque les pressions sont inévitables entre les réfugiés et leurs hôtes.

Stratégie européenne
C'est pour cette raison justement que l'Union européenne préconiserait une gestion de la crise humanitaire qui associe l'assistance aux réfugiés à une réhabilitation de l'infrastructure de la communauté d'accueil. La Commission européenne, à travers ses différents instruments, alloue 330 millions d'euros pour la gestion de la crise, soit le double de l'aide prévue en temps normal à l'État libanais. Ces sommes seraient réparties entre les différents ministères impliqués dans les enjeux sociaux, économiques, pédagogiques, médicaux ou autres nés de la situation d'urgence actuelle. « Nous finançons l'État libanais », affirme Isabelle Durant, qui relève « une forme de désinformation », liée à l'idée selon laquelle le gouvernement ne bénéficierait pas jusque-là d'une aide directe de l'Union européenne, faute de confiance.
Elle reconnaît toutefois, de l'aveu même du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, que le travail de coordination dont il a la charge est desservi « par l'afflux constant de Syriens ». « L'identification des cas les plus urgents s'impose, mais reste incomplète », affirme-t-elle.

Soutien politique
« La solidarité doit être soutenue politiquement. » Par soutien politique, elle entend surtout la formation d'un gouvernement « qui contribuera à rétablir la sécurité, même s'il n'est pas une garantie de l'arrêt des attentats ». La dimension politique est en effet celle « des conséquences de la présence des réfugiés à long terme ». « Comment un pays peut-il durablement soutenir un changement démographique et économique pareil ? » se demande-t-elle avec insistance, préconisant « un plan plus global, qui vise le développement durable ».
Interrogée sur la montée des fondamentalistes dans la région, elle précise avoir rencontré une série de personnes qui lui ont transmis « un retour complet » sur ce point. Quand bien même « une analyse complète est remise aux décideurs européens », toute action concrète, si encore elle est envisagée, nécessiterait un accord entre ces derniers, « qui ont des intérêts différents », sans mentionner l'entente (problématique) au sein du Conseil de sécurité.
Pour l'instant, « nous soutenons les forces non terroristes, en dialoguant par exemple avec le volet politique du Hezbollah et en misant sur les réformateurs en Iran ».

Les mêmes impressions d'une détresse partagée entre Libanais et réfugiés syriens, las d'une crise qui semble vouée à s'éterniser, atteignent les diplomates occidentaux en visite régulière au Liban. En fin de semaine, cela était au tour d'Isabelle Durant, vice-présidente du Parlement européen, d'effectuer une visite de terrain, préalablement à la session plénière de l'Assemblée...

commentaires (4)

A part nous envoyer de quoi se rincer l'oeil , quelle solution apportera t elle au bordel que l'eurodecadente a foutu chez nous ? du fric , on s'en tape , ces refugies , consequences de la guerre que vous avez declenchee en Syrie devraient vous etre envoyes en Europe et chez vos allies/esclaves besaoudiques . Et puis parlez , parlez on adore le timbre de votre voix . Mme Durant/DuPont .

FRIK-A-FRAK

15 h 21, le 03 février 2014

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Commentaires (4)

  • A part nous envoyer de quoi se rincer l'oeil , quelle solution apportera t elle au bordel que l'eurodecadente a foutu chez nous ? du fric , on s'en tape , ces refugies , consequences de la guerre que vous avez declenchee en Syrie devraient vous etre envoyes en Europe et chez vos allies/esclaves besaoudiques . Et puis parlez , parlez on adore le timbre de votre voix . Mme Durant/DuPont .

    FRIK-A-FRAK

    15 h 21, le 03 février 2014

  • Ah! parce qu'ils n'ont pas encore pris conscience? ya waylé! qu'est ce qu'il leur faut?

    GEDEON Christian

    12 h 48, le 03 février 2014

  • L'ABRUTISSEMENT EUROPÉEN TARDE TOUJOURS À RÉALISER LES CHOSES... IL LEUT FAUT UN COUP DE PIED MASTODONTIQUE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    12 h 15, le 03 février 2014

  • "Pour l'instant, nous dialoguons e.g. avec le volet politique! de ce hézébbb et en misant sur les réformateurs? en Iran." ! C'est c'la ; quand des poules auront eu des dents ! Elle prend vraiment les Libanais et les Syriens Sains pour des Nais, cette "Non-durable" écologiste Durant.

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    05 h 49, le 03 février 2014

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