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Lifestyle - Rencontre

Ziyad Hermez, fou de man’ouché !

Dix ans que Ziyad Hermez était à la recherche d'une « vraie » man'ouché aux USA, et voilà ce jeune diplômé en Information Systems Technology qui s'embarque dans une aventure prometteuse, transformant un aliment simple en une expérience gustative, au grand bonheur des New-Yorkais.

Ziyad Hermez, nostalgique du goût de Beyrouth.

Les Américains en sont devenus accros ! Lorsque Ziyad Hermez installe sa « man'ouché », en août dernier, durant plusieurs semaines, dans un « pop-up restaurant », au cœur de New York, la réaction est tellement positive qu'il décide de réitérer l'aventure, ce mois-ci, en attendant de pouvoir se fixer d'une manière définitive dans un espace moins éphémère, dédié à ce projet.


Le projet ? Il est né d'une envie simple, manger la bonne man'ouché de son enfance, vite suivie d'une nécessité de combler ce vide. Pourtant, rien ne prédestinait Ziyad Hermez, 29 ans, résidant aux USA depuis 2002, détenteur d'un master de l'Université George Washington en Information Systems Technology, à se lancer dans le domaine culinaire. « En vivant aux États-Unis, j'ai pu constater que les falafel, chawarma et autre hommos étaient largement représentés et souvent délicieux, mais jamais une bonne man'ouché, dont je suis un grand fan, confie-t-il, et que l'on a souvent confondue avec une pizza... »


Il y a un an, il tente, avec un ami, d'en préparer quelques-unes et se découvre ainsi une véritable passion. « Nous avions monté notre propre saj avec un wok inversé, trouvé du thym. C'était... catastrophique ! Petit à petit, nos recettes s'amélioraient, mais j'ai vite réalisé que cette préparation, apparemment facile, était un art et une science, et que pour apprendre à la faire proprement et au four, il me faudrait rentrer au pays. »
L'été 2012, il rencontre Barbara Abdeni, auteure des livres à succès Manou'shé , paru en 2005 puis réédité en 2009, de Mouneh et de Mezzé, a Labor of Love. La personne idéale pour son projet, avec une grande connaissance du sujet et qui partage un même amour pour ce produit 100 % libanais. « Elle m'a fait faire la connaissance d'un boulanger, Farès Isaac, qui m'a enseigné les règles, les astuces et le savoir-faire. Je suis reparti avec de bonnes recettes et l'envie de trouver un lieu. »


Huit mois de vaines recherches plus tard, dans une ville décidément trop chère « pour une personne encore sans grande expérience », précise-t-il, les risques paraissaient immenses et intimidants. C'est alors que par un heureux hasard, son chemin croise celui des propriétaires de The Old Bowery Station, Jon Daou, Adel Assaf et Wilson Tang. Ceux-ci, qui gèrent ce bel espace et le louent pour différents événements professionnels qu'ils organisent, partagent l'enthousiasme de Ziyad pour le produit, surtout qu'ils avaient eu la même idée, mais n'avaient pas trouvé la personne qu'il fallait pour la mener à bout. L'été suivant, le jeune homme revient au pays se familiariser, cette fois-ci, avec le « lahm baajine ». Au Firn Abou Daoud, il en découvre tous les arômes, enseignés par Daoud et son frère Jean, déjà célèbres aux USA, et les ramène dans ses bagages bien épicés.

 

Un restaurant éphémère
En août 2013, les produits de Ziyad Hermez trouvent donc un espace, une enseigne avec pignon sur rue. Durant plusieurs semaines, il va y servir, sous le slogan « A Real Taste of Beirut », des man'ouché bzaatar, jibneh et cocktail (les deux à la fois), des lahm baajine traditionnels ou revisités, et, au rayon douceur, des man'ouché au Nutella et à la halawa.


L'accueil est plus que bon. Les clients sont mélangés. Des passants, des New-Yorkais qui découvrent pour la première fois ces nouvelles saveurs et des expatriés, ravis, en redemandent. Tellement que, durant le mois de janvier, le boulanger enthousiaste, plus mûr et plus décidé, va réitérer l'expérience, toujours à The Old Bowery Station. « Pour durer, il faut à présent continuer à grandir et surprendre toutes les personnes qui nous découvrent. Je ne peux pas imaginer, conclut-il, une enfance ou même une vie sans le goût du zaatar. »

 

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