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Liban - Archéologie

Épilogue de l’affaire de l’hippodrome romain de Wadi Abou Jmil

Une vue du bien-fonds 1370 qui englobe les vestiges de l’hippodrome romain.

Le Conseil d'État, présidé par Chucri Sader, a statué en faveur de la société Beirut Trade, qui est désormais dans son plein droit de construire son projet immobilier sur le bien-fonds 1370 englobant l'hippodrome romain à Wadi Abou Jmil.


Le dossier de l'hippodrome romain, découvert à Wadi Abou Jmil en février 2008, est désormais clos. L'Association pour la protection du patrimoine libanais (APPL), qui s'était portée partie civile en engageant une procédure auprès du Conseil d'État pour obtenir l'annulation de la décision n° 849 du 24 février 2012 rendue par le ministre de la Culture Gaby Layoun, a donc perdu le procès. Le démantèlement de la spina de l'hippodrome dont les pierres seront numérotées, démontées puis réintégrées in situ au terme du projet prévu par le propiétaire du bien-fonds Nizam Ali Ahmad a été approuvé par le Conseil d'État.


À L'Orient-Le Jour, le président Chucri Sader a déclaré : « Notre Constitution définit la propriété comme un droit inviolable et sacré. En cas de nécessité publique, en l'occurrence, ici, un patrimoine à conserver, il y a une procédure légale à suivre : l'expropriation moyennant une indemnité. Or, faute de budget, le ministère de la Culture n'est pas en mesure d'acquérir cette parcelle qui s'élève à des dizaines de millions de dollars, et donc on ne peut pas interdire ad vitam aeternam au propriétaire d'entreprendre la construction de sa parcelle. »


Chucri Sader ajoute d'autre part que la spina et les trois rangées de gradins, de 15 mètres chacune, occupent 1 000 m² sur les 40 000 de la superficie du terrain et que l'extension de l'hippodrome se trouve engloutie par les constructions qui ont poussé dans les environs.


Le président du Conseil d'État signale également que plusieurs réunions ont eu lieu avec les responsables de la Direction générale des antiquités et des experts « crédibles » qui lui ont assuré que le démantèlement des vestiges et leur réintégration dans le projet immobilier sont une opération qui obéit à des normes internationales. « C'est le seul moyen de préserver ce patrimoine et de le mettre en valeur. »

 

Pour mémoire

L'affaire de l'hippodrome romain : Mitri, Wardy et Salam dénoncent la désinformation et proposent un débat public (réservé aux abonnés)

Hippodrome romain : les « trois (ex-)ministres » veulent tromper l'opinion, selon Layoun (réservé aux abonnés)

Layoun réaffirme que l'hippodrome romain de Beyrouth sera conservé sous verre

 

 

Le Conseil d'État, présidé par Chucri Sader, a statué en faveur de la société Beirut Trade, qui est désormais dans son plein droit de construire son projet immobilier sur le bien-fonds 1370 englobant l'hippodrome romain à Wadi Abou Jmil.
Le dossier de l'hippodrome romain, découvert à Wadi Abou Jmil en février 2008, est désormais clos. L'Association pour la protection du patrimoine...

commentaires (8)

un peuple qui ne respecte pas son passé, son patrimoine , ne pourras pas construire un future sain pour les generatuions a venir, et voila le resultat. une grande partie de ns malheurs est due au non respect de notre patroimoine .

SALEH SROUR

18 h 08, le 19 décembre 2013

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Commentaires (8)

  • un peuple qui ne respecte pas son passé, son patrimoine , ne pourras pas construire un future sain pour les generatuions a venir, et voila le resultat. une grande partie de ns malheurs est due au non respect de notre patroimoine .

    SALEH SROUR

    18 h 08, le 19 décembre 2013

  • Triste logique de juger faute de budget d'expropriation moyennant une indemnité par le ministère de la Culture le permis de construire pour effacer ainsi l'Histoire de Beyrouth . Un peuple vraiment sauvage par ses juges surtout .

    Sabbagha Antoine

    16 h 09, le 19 décembre 2013

  • Bref,si l'on s'en tient à certains raisonnements par le vide,nous arrivons à l'axiome absurde qui consiste à dire,mon voisin a déconne,donc je déconne aussi.Mon voisin a volé,donc ,je vole aussi...mon voisin a défiguré Beyrouth,donc,je défigure aussi...amusant! En fait,non.pas tellement.Parce que çà peut continuer par ,mon voisin a tué,donc je tue aussi...sacrés libanais...

    GEDEON Christian

    13 h 36, le 19 décembre 2013

  • "Chécréh Sâdir ajoute que la spina et les trois rangées de gradins occupent 1 000 m² sur les 40 000 de la superficie du terrain, et que l'extension de l'hippodrome se trouve dans tous les cas déjà engloutie par les constructions qui ont poussé dans les environs." ; et tous les coins : "Obsession "haririste quand tu nous tiens !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    13 h 27, le 19 décembre 2013

  • A quand le démantèlement des Libanais,pas assez rentables,pour les remplacer par d'autres? Beyrouth n'est plus dans Beyrouth!

    GEDEON Christian

    10 h 42, le 19 décembre 2013

  • Comme j'aurais bien aimé lire leur critiques quand les 90% de ce même hippodrome ont êtes ensevelis sous les immeubles du coin , entre autres sous la maison connue de "beit el wassat". Malheureusement ils ne voient pas plus loin que le bout de leur nez. Chapeau au President Chucri Sader .

    Chadarev

    08 h 20, le 19 décembre 2013

  • Scandaleux ! pour quelques dollars poisseux de plus ...les mafieux incultes du béton... tuent un peu plus l'âme de Beyrouth....

    M.V.

    07 h 09, le 19 décembre 2013

  • De très bon matin, Lire ça! Quelle Honte Mon Dieu quelle Honte Je n'espérais pas une autre solution mais j'espèrais me disant que nous ne pouvions pas être devenue un peuple si inculte et matérialiste Quant aux pierres numérotées et démantelées dans quels salons vont elles finir Je vous parie qu'on n'entendra jamais parler de leur réinstallation Comme aussi tant d'autres sujets qui tombent aux oubliettes Pavla Riga

    RIGA Pavla

    05 h 44, le 19 décembre 2013

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