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Agression contre des journalistes d'al-Jadeed à Beyrouth : les Douanes se défendent

Les reporters voulaient interviewer le directeur par intérim des douanes Chafiq Merhi...

Photo Nasser Trabulsi

Des heurts violents ont opposé mardi des agents des Douanes armés à des journalistes venus exprimer leur solidarité devant le siège central des Douanes, dans le centre de Beyrouth, avec une équipe de la chaîne Al-Jadeed, passée à tabac un peu plus tôt.

 

Sur les images retransmises par Al-Jadeed, l'on voit des agents des Douanes, en uniforme, frapper avec la crosse de leur fusil des journalistes et des civils. L'on voit certains, parmi ces derniers, s'écrouler sous la violence des coups.

 

 Images transmises à L'Orient-Le Jour par un témoin.

 

Toute l'affaire est liée à un reportage qu'al-Jadeed fait sur la corruption à l'aéroport de Beyrouth. Dans le cadre de leur enquête, les journalistes de la chaîne on demandé un entretien avec le directeur par intérim des douanes Chafiq Merhi, qui aurait refusé. La chaîne précise avoir toutefois obtenu, conformément à la loi, une autorisation préalable du ministre des Finances, Mohammed Safadi, pour avoir une entrevue avec M. Merhi. Face au refus de M. Merhi de les recevoir, les reporters se sont rendus devant le siège de la Direction générale des douanes, dans le centre-ville de Beyrouth, et ont diffusé par haut-parleurs leur demande d'interviewer le responsable. Des membres de la Direction générale des douanes se sont alors rués sur les reporters les frappant à coups de poings et de pieds, leur confisquant et détruisant leur matériel, toujours selon al-Jadeed. Des journalistes d'al-Jadeed auraient en outre été détenus, un moment, dans les locaux des douanes.

Suite à cette agression, des journalistes et des civils sont venus exprimer leur solidarité avec l'équipe d'al-Jadeed, et les violences ont repris. Des soldats ont été déployés dans la rue entre les journalistes et les agents des douanes.

 

 

Dans un communiqué diffusé mardi soir, la Direction générale des Douanes libanaises défend les agissements de ses agents. "Des journalistes de la chaîne al-Jadeed ont tenté de prendre d'assaut le bâtiment du siège central des Douanes, ce qui a poussé les agents de sécurité à agir pour protéger les lieux", indique le texte.

"Les Douanes libanaises se réservent le droit de prendre les mesures juridiques nécessaires à l'encontre des personnes impliquées dans cet incident", conclut le communiqué.

 

De son côté, la directrice des informations à al-Jadeed, Myriam el-Bassam, a condamné l'incident et s'est engagée à porter plainte contre tous ceux qui ont eu recours à la violence contre les journalistes.

Le ministre du Travail, Sélim Jreissati, a appelé au respect total des libertés. "C'est un incident inhabituel. La justice militaire devrait se charger de l'affaire. Toute atteinte aux journalistes et aux civils est refusée", a-t-il dit.

Le député du Courant patriotique libre (CPL), Simon Abi Ramia, a vivement condamné l'agression contre les journalistes. "Il s'agit d'images catastrophiques. Quelles que soient les causes de l'incident, la justice ne se fait pas dans la rue mais au tribunal", a martelé M. Abi Ramia, qui s'est rendu devant le siège des Douanes.

Le ministre démissionnaire de la Justice, Chakib Cortbaoui, a, de son côté, affirmé avoir demandé au procureur général par intérim près la Cour de Cassation, le juge Samir Hammoud, d'ouvrir une enquête.

En soirée, un sit-in était organisé devant le palais de justice de Beyrouth pour dénoncer l'agression des journalistes.

 

Des heurts violents ont opposé mardi des agents des Douanes armés à des journalistes venus exprimer leur solidarité devant le siège central des Douanes, dans le centre de Beyrouth, avec une équipe de la chaîne Al-Jadeed, passée à tabac un peu plus tôt.
 
Sur les images retransmises par Al-Jadeed, l'on voit des agents des Douanes, en uniforme, frapper avec la crosse de leur fusil des...

commentaires (6)

Il vaut mieux en rigoler.Quoi ! Comment voulez-vous que les petites et grandes affaires se fassent si ces prétentieux de journalistes vont fourrer leur nez là où il ne faut pas?! Faut pas déconner quoi! Si on peut plus détourner en paix! mais quels provocateurs,ces journalistes,alors!

GEDEON Christian

10 h 43, le 27 novembre 2013

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Commentaires (6)

  • Il vaut mieux en rigoler.Quoi ! Comment voulez-vous que les petites et grandes affaires se fassent si ces prétentieux de journalistes vont fourrer leur nez là où il ne faut pas?! Faut pas déconner quoi! Si on peut plus détourner en paix! mais quels provocateurs,ces journalistes,alors!

    GEDEON Christian

    10 h 43, le 27 novembre 2013

  • Les journalistes ont le droit de mettre leur nez dans toutes les affaires et d'effectuer toutes sortes d’enquêtes et de recherches. Malheureusement le Liban n'est plus qu'un pays en perdition entre les mains de mafieux sans foi ni loi. Si la justice se doit d'être faite, cette dernière doit imposer la démission du responsable de la douane, le conduire devant la justice pour corruption et l'abus de pouvoir. Quand aux gardes douaniers, ayant reçu des ordres, ils doivent être puni pour usage de violences inappropriées en suspendant leurs promotions pour les 5 ans a venir et déduisant de leurs salaires tous dommages matériels qu'ils ont causé.

    Pierre Hadjigeorgiou

    10 h 15, le 27 novembre 2013

  • Pas touche aux journalistes! Moins que rien, va!

    Ali Farhat

    01 h 00, le 27 novembre 2013

  • C'est une honte ce qui arrive dans ce pays. Dès qu'il est question de corruption, c'est une interdiction totale de s'exprimer et pourtant il n'y a que cela au Liban

    Georges Zehil Daniele

    18 h 25, le 26 novembre 2013

  • DES "AGENTS" !.... DOUBLES ?

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    16 h 18, le 26 novembre 2013

  • C'EST LA GRANDE JUNGLE ET LA PLUS TOTALE, CAR DANS LES JUNGLES HABITUELLES IL Y A PLUS DE RESPECT !

    LA LIBRE EXPRESSION

    16 h 01, le 26 novembre 2013

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