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L'Orient-Le Jour au Salon du livre francophone de Beyrouth

Grégoire Haddad. Evêque laïc, évêque rebelle

Un livre écrit par Michel Touma et traduit en arabe par Nicolas Sbeih.

La version arabe du livre de Michel Touma sur Grégoire Haddad.

Mgr Grégoire Haddad a été de 1968 à 1975 métropolite grec-catholique de Beyrouth, Jbeil et leurs environs - l'une des fonctions les plus importantes au sein de la communauté melkite, après celle du patriarche, en raison du poids politique, social, économique et religieux que représente ce diocèse.

 

Surnommé souvent "l'évêque des pauvres", ou aussi "l'évêque rouge", qualifié par Le Monde, dans un article paru le 2 juin 1974, d'"évêque pour après-demain", Mgr Grégoire Haddad est l'une des personnalités religieuses les plus controversées de l'histoire contemporaine du Liban... Un évêque d'autant plus controversé que sa présence à la tête du diocèse de Beyrouth et Jbeil a coïncidé avec le début de la phase de mutations et de troubles au Liban.

 

Le nom de Mgr Grégoire Haddad - "père Grégoire", pour les intimes - est associé à l'action sociale. Une action sociale perçue non pas sous l'angle de la charité et de l'action caritative, mais plutôt dans une optique de développement socio-économique des zones périphériques et des régions les plus défavorisées.

 

Parallèlement à son engagement social - qui a pris dans certains cas une connotation politique - Mgr Haddad a contribué en 1974 au lancement d'une revue culturelle, Afaq ("Horizons"). Il y a publié une série d'articles dans lesquels il prône une réflexion profonde et radicale portant sur la pratique de la foi chrétienne, la place de l'institution de l'Eglise, et le rôle du clergé, en s'interrogeant sur leur réelle conformité à l'enseignement du Christ, qu'il place comme "valeur absolue".

 

Par ses articles, Mgr Haddad a provoqué, en 1974 et 1975, un véritable séisme au sein de la communauté. Le patriarche et le clergé ont mené campagne contre lui, l'accusant de remettre en cause sa foi chrétienne. Ils ont saisi le Vatican de l'affaire et l'ont placé en congé forcé dans l'attente du verdict pontifical. L'attitude de la hiérarchie religieuse a été contestée - une première au Liban - par une grande partie des laïcs, des notables et des conseils paroissiaux qui ont multiplié les sit-in, les rassemblements, les meeting oratoires et les marches pacifiques pour manifester leur solidarité avec le métropolite rebelle.

Malgré le verdict du Vatican, qui a affirmé que les articles incriminés ne portaient nullement atteinte à la foi catholique, Mgr Haddad a été évincé du diocèse de Beyrouth par le Synode melkite.

 

Le livre retrace ainsi l'ensemble du parcours, en tous points atypique, de Mgr Haddad, tant en ce qui concerne son engagement social que les tenants et les aboutissants de la crise provoquée par ses articles parus dans Afaq.

 

 

Signature samedi 9 novembre 17h au Salon du livre, au stand des éditeurs arabes

 

 

Sur le livre

Débat autour de la biographie de Grégoire Haddad : être militant face aux réalités

 

Grégoire Haddad, un humanisme incompris

 

 

 

 

 

Mgr Grégoire Haddad a été de 1968 à 1975 métropolite grec-catholique de Beyrouth, Jbeil et leurs environs - l'une des fonctions les plus importantes au sein de la communauté melkite, après celle du patriarche, en raison du poids politique, social, économique et religieux que représente ce diocèse.
 
Surnommé souvent "l'évêque des pauvres", ou aussi "l'évêque rouge", qualifié par...