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Moyen Orient et Monde - Révolte

Pour l’opposition syrienne, les jihadistes étrangers ont « volé la révolution »

Trente morts dans un attentat à la voiture piégée près de Damas.

Dans une ruelle d’Alep, des rebelles se rendent au front. Salah al-Ashkar/AFP

Le chef de l’opposition syrienne Ahmad Jarba a accusé les combattants venus de l’étranger d’avoir « volé la révolution » en Syrie, où les affrontements entre rebelles et jihadistes se multiplient. M. Jarba, qui s’exprimait jeudi devant le groupe des Amis du peuple syrien en marge de l’Assemblée générale de l’ONU à New York, a par ailleurs affirmé que le régime de Bachar el-Assad avait « créé des organisations terroristes » locales dans les zones d’où l’armée s’était retirée.
« Le phénomène de l’extrémisme est apparu avec le soutien et la planification du régime, qui a parié sur la transformation de la révolution de la liberté en une guerre civile et confessionnelle », a affirmé M. Jarba. Le pouvoir syrien « a créé et armé de nombreuses organisations terroristes, et leur a cédé la place dans les régions d’où il s’est retiré », a-t-il ajouté. « D’autres sont venues d’au-delà des frontières pour voler notre révolution », a-t-il précisé, en allusion notamment aux jihadistes venus de pays arabes et européens pour combattre le régime et instaurer un État islamique en Syrie. L’opposition syrienne et l’Armée syrienne libre (ASL), la rébellion dite modérée, veulent également la chute du régime mais prônent la mise en place d’un État démocratique et pluraliste. Parmi les groupes jihadistes les plus puissants figure l’État islamique en Irak et au Levant (EIIL), rattaché au réseau el-Qaëda, qui a incendié jeudi des statues et des croix dans deux églises du nord du pays, selon une ONG. « Les groupes liés à el-Qaëda que nous voyons aujourd’hui n’ont rien à voir ni avec le peuple syrien, ni avec sa révolution, ni avec l’ASL », a insisté M. Jarba. Selon le chef de l’opposition syrienne, le phénomène de l’extrémisme « a grandi en raison de l’indifférence de la communauté internationale, qui manque à son devoir à l’égard du peuple syrien ».
Les propos de M. Jarba interviennent au moment où la représentativité de l’opposition politique est remise en cause, après la décision des principaux groupes rebelles islamistes sur le terrain de rompre avec elle pour former une nouvelle alliance. Une trentaine de groupes rebelles au total ont ainsi quitté ces derniers jours la Coalition nationale syrienne (CNS), principale organisation de l’opposition. Dans une vidéo diffusée hier sur Internet, un chef rebelle, Ammar al-Wawi, dénonce « l’échec catastrophique » de la CNS et de sa branche militaire, le Conseil militaire suprême (CMS), les accusant de s’être coupés « des forces révolutionnaires qui opèrent sur le terrain ». Il reproche à la CNS et au CMS, soutenus par les pays occidentaux, d’avoir « abandonné la voie de la révolution » et s’en prend directement au chef du Conseil militaire, le général Sélim Idriss. Le communiqué lu par M. Wawi accuse la communauté internationale de ne rien faire pour « mettre fin aux crimes contre l’humanité commis par le criminel Bachar et les bandes terroristes venues d’Iran, par les milices (du Premier ministre irakien Nouri) al-Maliki et par le Hezbollah ».
Sur le terrain, au moins 30 personnes ont été tuées et des dizaines d’autres blessées hier dans un attentat à la voiture piégée à Rankous, au nord de Damas, a annoncé l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). L’attentat a visé les fidèles d’une mosquée située à la périphérie de cette localité sunnite hostile au régime, selon l’OSDH et des militants. Les militants de Rankous ont appelé sur Facebook les habitants « à ne pas se rassembler », par crainte d’une nouvelle attaque. Selon l’OSDH, les forces du régime ont bombardé la zone avec des obus après l’attentat. L’agence SANA a également mentionné l’explosion de Rankous, en assurant qu’elle avait été provoquée par « une dispute entre groupes terroristes sur la répartition des armes et des munitions ». Dans le même temps, neuf rebelles, une femme et un enfant ont été tués dans un raid aérien contre le village de Hadir, dans la province d’Alep, toujours selon l’OSDH.
(Sources : agences)
Le chef de l’opposition syrienne Ahmad Jarba a accusé les combattants venus de l’étranger d’avoir « volé la révolution » en Syrie, où les affrontements entre rebelles et jihadistes se multiplient. M. Jarba, qui s’exprimait jeudi devant le groupe des Amis du peuple syrien en marge de l’Assemblée générale de l’ONU à New York, a par ailleurs affirmé que le régime de Bachar...

commentaires (5)

Ou est le problème...? Car le balancier de l'histoire revient dans le mauvais sens...? la dynastie criminogène des Assad vole la Syrie depuis 42 ans...alors ...normal qu'il y est pleins de frustré qui veulent se venger...qui sème le vent ...récolte le tsunami....! (proverbe japonais)

M.V.

13 h 00, le 28 septembre 2013

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Commentaires (5)

  • Ou est le problème...? Car le balancier de l'histoire revient dans le mauvais sens...? la dynastie criminogène des Assad vole la Syrie depuis 42 ans...alors ...normal qu'il y est pleins de frustré qui veulent se venger...qui sème le vent ...récolte le tsunami....! (proverbe japonais)

    M.V.

    13 h 00, le 28 septembre 2013

  • Il ne fallait pas les appeler...

    Nayla Tahan Attié

    11 h 34, le 28 septembre 2013

  • FAUT PAS EXAGÉRER QUAND MÊME.... !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    10 h 24, le 28 septembre 2013

  • N'EST-CE PAS CE QUE LE RÉGIME CHIMIQUE CHANTAIT BIEN AVANT LEUR ARRIVÉE ? SOUHAIT OU INVITATION ET CONNIVENCE ?

    SAKR LOUBNAN

    09 h 00, le 28 septembre 2013

  • Ils se rendent au front? nchalla qu'ils n'en reviennent pas.Assassins!

    GEDEON Christian

    01 h 49, le 28 septembre 2013

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