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Liban - Diplomatie

Les milieux politiques français pensent que le Liban peut encore éviter le pire

Pas de craintes concernant le contingent français de la Finul.

Tout en condamnant « avec la plus grande fermeté » l’attentat de Roueiss et en présentant ses condoléances aux familles des victimes, la France a réaffirmé hier, par la bouche du porte-parole du Quai d’Orsay, son engagement pour la stabilité du Liban et sa condamnation du terrorisme et appelé tous les Libanais à œuvrer pour préserver l’unité nationale « conformément à la déclaration de Baabda ».
Le communiqué réaffirme dans ce cadre son soutien au président Michel Sleiman et à sa politique de distanciation par rapport aux événements de Syrie.

Le communiqué établit implicitement un lien entre l’attentat de la banlieue sud de Beyrouth et l’engagement de groupements libanais, notamment le Hezbollah, sur la scène syrienne, avec ou contre le régime de Damas.


N’est-il pas trop tard pour que le pays du Cèdre « sauve son âme et son indépendance en se retirant du bourbier syrien? ». Cette question posée par L’Orient-Le Jour à une personnalité proche de l’Élysée et du ministère des Affaires étrangères a suscité une réponse mitigée, le responsable ayant insisté sur le fait qu’en l’absence d’un gouvernement d’union nationale, comme il se doit dans les périodes de grandes crises, le Liban restera « sur la corde raide » et ne pourra pas se mettre à l’abri des effets néfastes de la guerre syrienne.

 

(Reportage : Les habitants de Roueiss en état de choc face au lourd bilan de l’explosion)


Par ailleurs, et en attendant la fin de la crise ministérielle et la formation d’un nouveau gouvernement à Beyrouth, les autorités compétentes doivent, ajoute ce responsable, réglementer sans tarder l’entrée des réfugiés syriens au Liban, dont le nombre croissant pourrait représenter à terme un facteur de risque difficile à contrer.


Sur le plan parlementaire, et malgré la période de vacances – qui prendra fin lundi prochain pour les membres du gouvernement et des élus de l’Assemblée et du Sénat –, on insiste sur le fait que le Liban est encore capable de se relever, affirmant que la majorité des Libanais, toutes tendances confondues, veut que les combattants libanais sur la scène syrienne et les groupuscules politiques qui fournissent à l’opposition syrienne des combattants et des armes reviennent à la raison avant qu’il ne soit trop tard.


Enfin, une source diplomatique arabe à Paris estime que malgré l’attentat de jeudi et la division des Libanais sur le chapitre de la guerre en Syrie, le Liban ne fait pas encore partie du grand terrain de confrontation entre sunnites et chiites, à savoir l’Irak et la Syrie.


En attendant, les autorités et les organisations de la société civile à Paris restent vigilantes au niveau de la sécurité des ressortissants français sans s’inquiéter outre mesure, ajoutant qu’en ce qui concerne le contingent français de la Finul, il n’y a pas de soucis se faire pour l’instant...

 

 

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