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Culture - Festival international de Byblos

Yanni, mi-homme-orchestre, mi-chef d’orchestre

Un vent tonique et rafraîchissant a soufflé hier et avant-hier soir sur le vieux port de Byblos. Il a ramené avec lui, de Grèce, un vaisseau musical et multinational dirigé par le capitaine Yanni.

Yanni, «performer» par excellence sautillant entre piano et claviers.

Au premier rang, pour la soirée inaugurale du Festival international de Byblos, la Première dame, Mme Wafa Michel Sleiman, et le ministre sortant Marwan Charbel. Derrière, des gradins remplis à craquer. Cinq mille chaises, autant de fans tout enthousiasmés de voir la star des «claviers synthés» fouler enfin le sol libanais (et la scène jbeiliotes). Près de 45 minutes de retard, justifié peut-être par un dispositif de sécurité assez bien bouclé; même les bouteilles d’eau minérale ont été confisquées à l’entrée. Idem pour les bouchons de celles vendues (à 3000 LL!) dans la cour intérieure. Explications mixtes: certains disent que le lancer de bouchons peut s’avérer dangereux (sic!) et d’autres affirment que c’est dans le cadre d’une collecte (oh combien louable) pour les recycler en chaises roulantes. Quoi qu’il en soit, au final, les plantes jalonnant l’entrée ont été bien arrosées ces soirs-la grâce aux festivaliers, un brin frustrés par leurs bouteilles étêtées.
Yanni, enfin sur scène, entouré de sa troupe de 13 musiciens hypertalentueux et de ses chanteuses aux voix divines, son orchestre multinational (il les appelle les Nations unies), Yanni, donc, un prénom de superstar. Mais aussi un look. Presque une marque déposée. Qui rime avec : longue chevelure bouclée, pantalon et mocassins blancs, tee-shirt noir, moustaches tombantes et sourire ultra-Bright.
Le compositeur et interprète, sautillant entre piano et claviers, mi-homme-orchestre, mi-chef d’orchestre, dirige ses compagnons virtuoses avec des mouvements graciles et rythmés à la fois.
Entre classique, pop et new age, avec des mélodies orientales par-ci, des instruments chinois par-là (pour remercier le pays du Soleil-Levant de lui avoir offert un bébé panda qu’il a baptisé Santorini), Yanni enchante son public et se montre très généreux et prolixe. Il faut dire que l’artiste, qui mixe si bien musique symphonique contemporaine, jazz, classique, soft rock, pop et musiques du monde, a bien rodé son spectacle. Une machine à succès (commercial, disent les mélomanes snobs) bien huilée, mais qui ne dérange aucunement en spectacle live car les 14 artistes sur scène sont non seulement doués, mais sympathiques en plus, avec des mentions spéciales pour le batteur Charlie Adams (en tenue de foot), le violoniste arménien Samvel Yervinian, la violoniste Mary Simpson, le claviériste Ming Freeman... Il faudrait peut-être les nommer tous. Toujours est-il qu’avec 35 disques d’or et de platine à son actif, Yanni s’est avéré être également un grand « performer ». Qui a tellement aimé le Liban – « vous vivez dans un morceau de paradis » – qu’il a promis de revenir l’année prochaine et la suivante et la suivante...
Les fêtards locaux ne demandent pas mieux.

 

 

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