Amine Gemayel et Nadim Gemayel lors de la cérémonie au siège du parti Kataëb à Achrafieh. Photo ANI
S’exprimant lors d’une cérémonie organisée au siège du parti Kataëb à Achrafieh, le président Gemayel a lancé un appel urgent au président de la République, Michel Sleiman, « dont la responsabilité, en l’absence du Conseil des ministres et en l’absence forcée du Parlement, revêt un caractère exceptionnel ». Il a exhorté le président Sleiman à assumer cette responsabilité en « haussant la voix sur toutes les tribunes arabes et internationales pour sauver le Liban menacé ». L’enjeu est « de protéger les frontières libano-syriennes et suspendre la militarisation des frontières, aujourd’hui livrées aux deux parties au conflit en Syrie ».
Le leader des Kataëb a appelé par ailleurs le Hezbollah à « cesser de plonger le Liban dans la guerre des autres ». Il a dénoncé dans ce cadre « le passage de la guerre des autres sur le territoire libanais à la guerre des Libanais sur le territoire des autres ». Il s’est interrogé en outre sur la véritable allégeance du Hezbollah : « Prête-t-il allégeance au Liban, à la Syrie, à l’Iran ou à un projet confessionnel universel ? » Cette question se pose du fait de « la paralysie des outils de l’État et de l’implication forcée du Liban dans une guerre régionale qui ne le concerne pas ».
Nadim Gemayel
Dénonçant dans ce cadre « l’assassinat du responsable de la section estudiantine de l’Option libanaise, Hachem Salman », l’ancien président de la République a établi un parallèle entre cet incident et l’assassinat de l’officier de l’armée Samer Hanna (dont l’hélicoptère, survolant une position au Liban-Sud, Tallet Sojod, en août 2008, avait été la cible de tirs du Hezbollah). « La source des tirs est la même et le message est le même : la circulation terrestre et aérienne est interdite. » Et d’ajouter : « Les armes illégales sapent l’unité du Liban et portent atteinte à ses engagements internationaux. Ces armes restent la seule entrave à l’édification de l’État et à la stabilité. » Il a exhorté les autorités à « annuler les interdictions imposées à l’armée et à la soutenir par une décision politique sans équivoque afin de sauver Tripoli et le Liban du complot en cours ». Incitant à « une rétrospection critique et responsable qui déboucherait sur des initiatives nationales salvatrices », il a appelé enfin à « une charte de stabilité permanente entre les Libanais, basée sur la décentralisation, l’État civil et la neutralité positive ».
Prenant part lui aussi à la cérémonie de passation des pouvoirs à la tête de la permanence d’Achrafieh entre Alexandre Breidy et son successeur Georges Chaanine, le député Nadim Gemayel a estimé que « la lutte soutenue pour la démocratie définit l’empreinte des Kataëb ».
commentaires (5)
E X C E L L E N T E - Q U E S T I O N....... !
ANTOINE-SERGE KARAMAOUN
14 h 38, le 16 juin 2013