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Liban - L’éclairage

La bataille de Qousseir terminée, le Hezbollah se tourne vers la formation du gouvernement

La bataille de Qousseir terminée, les dirigeants libanais se sont empressés d’agir pour en contenir les éventuelles répercussions sur le plan local, d’autant que l’opposition syrienne fait assumer au gouvernement libanais la responsabilité de la chute de cette région syrienne aux mains du régime de Bachar el-Assad, en raison de la participation du Hezbollah aux combats.
Les réunions et les entretiens officiels se sont ainsi multipliés au plus haut niveau pour examiner les moyens d’éviter que la fin de cette bataille, qui était stratégiquement cruciale pour Assad et le Hezbollah, n’ouvre une autre au Liban, au moment où les hélicoptères syriens bombardaient le périmètre de Ersal, pour barrer la voie à un éventuel transfert d’armes à l’ASL ou à un déplacement de combattants libanais qui souhaiteraient voler au secours de l’opposition syrienne. Dans le même temps, des réunions se tenaient au ministère de l’Intérieur pour examiner la situation des déplacés syriens, d’un point de vue humanitaire et sanitaire, mais aussi sécuritaire, puisque l’un des principaux soucis des autorités libanaises est d’éviter que le brasier syrien ne s’étende, à travers les réfugiés, au Liban.
Sauf que les retombées de la bataille de Qousseir ne se limitent pas au plan de la sécurité. Au niveau politique, le branle-bas de combat est presque le même, parce qu’en prenant le contrôle de cette région, qu’il considère comme un élément stratégique dans sa guerre contre l’opposition, le régime syrien essaie de consolider sa position à Genève II, afin de pouvoir imposer ses conditions et placer haut la barre de ses revendications face à une opposition démembrée.
Sur le plan local, de source proche du 8 Mars on estime que la chute de Qousseir aux mains des forces du régime syrien représente une victoire pour le projet politique de la « Résistance » au Liban et permettra à celle-ci de renforcer sa présence sur la scène locale. De même source, on affirme s’attendre à ce que l’écho de cette victoire résonne fortement au plan interne, surtout que le 8 Mars se targue d’avoir réussi à obtenir une prolongation du mandat de la Chambre, en réponse à l’insistance arabe et occidentale d’organiser les législatives dans les délais les plus brefs.
Dans ces milieux, on considère que tout ce qui s’est passé jusqu’à présent « prouve » la réussite du plan et du projet de la « Résistance » et de la « Moumanaa » que représentent la Syrie et l’Iran face au projet occidental qui n’a pas réussi en plus de deux ans à ébranler le régime Assad. Face à ces données, le 8 Mars estime qu’il ne peut plus accepter les conditions avancées par le Premier ministre désigné, Tammam Salam, pour former son gouvernement et que ce dernier se doit de réviser les critères qu’il a posés pour mettre en place son équipe.
Plus encore, le Hezbollah et ses alliés refusent, selon les mêmes milieux, de céder le pouvoir au 14 Mars ou à des indépendants qu’ils considèrent comme étant l’alter ego du courant souverainiste, ou encore de jouer aux figurants au sein d’une équipe sur laquelle ils ne pourraient avoir aucune influence.
Le 8 Mars souhaite marquer une nouvelle victoire au niveau du dossier gouvernemental, affirment ses proches, surtout, ajoutent-ils, que Tammam Salam a été chargé de former un nouveau gouvernement sur base d’une décision saoudienne soutenue par les puissances régionales et occidentales, notamment les États-Unis, et fondée sur deux conditions : empêcher le 8 Mars d’avoir la minorité de blocage au sein du gouvernement et éviter une représentation directe du parti de Dieu dans la nouvelle équipe du fait que ses combattants participent activement à la guerre en Syrie. Tout en affirmant détenir des informations confirmées au sujet de ces conditions, le 8 Mars assure qu’il ne se soumettra pas aux conditions imposées par autrui et exige la formation d’un gouvernement au sein duquel toutes les parties seraient représentées en fonction de leur poids politique. Il souhaite également avoir la minorité de blocage partant du principe que le pays est amené à faire face à des développements importants à l’avenir et rejette le principe de la rotation au niveau des portefeuilles ministériels, en exigeant celui des Affaires étrangères, qu’il refuse obstinément de céder au 14 Mars sous prétexte que le plan occidental visant la Syrie et la « Résistance » commande le maintien de ce ministère stratégique aux mains du 8 Mars, en même temps que d’autres portefeuilles qualifiés aussi de stratégiques, comme les Télécommunications, la Justice et l’Énergie.
Dans ce même contexte, une source judiciaire relève que le Hezbollah s’oppose actuellement, à l’instar de son allié aouniste, à la prolongation du mandat des chefs de services de sécurité et serait favorable à la nomination de nouveaux chefs de sécurité, notamment au sein de l’armée, ainsi que de nouveaux magistrats à la tête de départements considérés comme étant sensibles.
Le parti de Dieu semble ainsi engagé dans une course contre la montre pour induire au niveau local des changements qui seraient tous en sa faveur, à l’heure où la pression exercée sur lui et à cause de lui sur les Libanais et les compagnies libanaises installées dans les pays arabes est appelée à s’accentuer.
La bataille de Qousseir terminée, les dirigeants libanais se sont empressés d’agir pour en contenir les éventuelles répercussions sur le plan local, d’autant que l’opposition syrienne fait assumer au gouvernement libanais la responsabilité de la chute de cette région syrienne aux mains du régime de Bachar el-Assad, en raison de la participation du Hezbollah aux combats.Les réunions...

commentaires (7)

Le Liban paye le prix de la négligence venant de la part du Hezbollah, qui aujourd'hui contrôle les institutions libanaises. Ô combien de fois, avons-nous crié "liberté, souveraineté, indépendance" ? vous nous avez pris pour des imbéciles. La souveraineté était menacée avec les frontières ouvertes, chi tik tik chi ti3a... s'il y aurait eu un traçage des frontières, tous les milices désarmées (Hezbollah et Ain el Heloui), nous ne seront pas arrivés-là aujourd'hui, et il n'y-aurait eu NI de takfiris, ni de salafistes, ni de Cheikh Assir, ni de Nosra au Liban, car l'armée aurait boté le c... à celui qui osa faire quoi que ce soit contre la souveraineté du Liban ! et nous aurions eu la paix. Encore, messieurs du Hezbollah vous n'avez rien compris. Vous avez transformé notre pays en Corée du Nord.

Élie Khoueiry

20 h 55, le 07 juin 2013

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Commentaires (7)

  • Le Liban paye le prix de la négligence venant de la part du Hezbollah, qui aujourd'hui contrôle les institutions libanaises. Ô combien de fois, avons-nous crié "liberté, souveraineté, indépendance" ? vous nous avez pris pour des imbéciles. La souveraineté était menacée avec les frontières ouvertes, chi tik tik chi ti3a... s'il y aurait eu un traçage des frontières, tous les milices désarmées (Hezbollah et Ain el Heloui), nous ne seront pas arrivés-là aujourd'hui, et il n'y-aurait eu NI de takfiris, ni de salafistes, ni de Cheikh Assir, ni de Nosra au Liban, car l'armée aurait boté le c... à celui qui osa faire quoi que ce soit contre la souveraineté du Liban ! et nous aurions eu la paix. Encore, messieurs du Hezbollah vous n'avez rien compris. Vous avez transformé notre pays en Corée du Nord.

    Élie Khoueiry

    20 h 55, le 07 juin 2013

  • Imaginons pour un instant la chose suivante : le Hezb ne va pas se battre en Syrie. Les islamosalafojihadistes du Liban vont, eux, aider leur correligionnaires syriens et gagnent sur le terrain. Quel va être leurs réactions au Liban ? Attaques contre l’armée de la façon la plus ignoble possible (comme ce qui s’est passé avec les deux officiers à Ersal, Pierre Bachaalany et Ibrahim Zahraman, atrocement mutilés). Comment réagiront les anti-Hezbis, chrétiens et musulmans ? Le plus choquant dans tout ça, c’est que notre ennemi, Israël, attend les discours de Sayyed Nasrallah avec impatience ; et CROIS CHAQUE MOT QU’IL DIT … et chez nous, on se moque de lui et on le traite de tout les mots.

    Abdalla, Mariama

    14 h 46, le 06 juin 2013

  • GRANDE ERREUR ! ÉNORME ERREUR ! QUE LES FESTIVITÉS !

    SAKR LOUBNAN

    12 h 45, le 06 juin 2013

  • La bataille de Qousseir terminée, ce hézébbballâhlàh se tourne et se dirige direct vers la Sortie et la Fin....

    Antoine-Serge KARAMAOUN

    10 h 29, le 06 juin 2013

  • DIFFICILE TACHE ! C'EST COMME OFFRIR SON AVAL !

    SAKR LOUBNAN

    09 h 52, le 06 juin 2013

  • Préparez-vous à la pluie de commentaires des simples d'esprit qui ne vont pas louper cette occasion pour fêter, eux aussi, la trahison et la lâcheté des mercenaires tarés de Dieu. Ces excités belliqueux ne sont pas rassasiés du sang versé, ils en redemandent. Leur politique à eux, c'est tuer, trahir et sacrifier le Liban.

    Robert Malek

    09 h 52, le 06 juin 2013

  • Quelle anomalie incroyable qu'est ce pays ! Un parti politique commet un crime monstre contre lui et le précipite dans tous les enfers, en allant arbitrairement en guerre dans un pays voisin, contre le peuple de ce dernier. Et voilà que tranquillement ce parti politique traître veut imposer ses quatre volontés dans la formation du gouvernement !! Qu'on nous indique une merde pareille dans n'importe quel pays de cette planète !!

    Halim Abou Chacra

    03 h 55, le 06 juin 2013

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