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À La Une - territoires palestiniens

La Palestine commémore la "Nakba", heurts avec l'armée israélienne

"Nous sommes aujourd'hui un nombre et une réalité qui ne peut être ignorée", affirme Abbas.

Une fillette palestinienne fait le signe de la victoire devant des combattants du Fateh lors de la commémoration de la "Nakba", mercredi, dans le camp de Aïn el-Heloué au Liban-Sud. AFP PHOTO/MAHMOUD ZAYYAT

Des milliers de personnes manifestaient mercredi dans les Territoires palestiniens pour les commémorations de la "Nakba" ("catastrophe") représentée pour eux par la création d'Israël en 1948, suivie de l'exode de 760.000 Palestiniens.


Des rassemblements se tenaient en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, où les participants brandissaient des drapeaux palestiniens, des répliques de clés symbolisant les maisons perdues des réfugiés et les noms des localités détruites lors de la "Nakba".

 

A Naplouse, un millier de personnes ont manifesté, ainsi que près de 300 à Hébron, respectivement dans le nord et le sud de la Cisjordanie.

A Gaza gouverné par le Hamas, des milliers de personnes ont défilé à l'appel de l'ensemble des mouvements palestiniens de la place du Soldat inconnu, dans le centre de la ville, au siège des Nations unies.
Sur des banderoles on pouvait notamment lire: "Nous reviendrons dans les villages et villes palestiniens, peu importe combien de temps cela prendra, le droit au retour est sacré et inaliénable", ou "la Palestine est une terre arabe et islamique dont on ne peut céder un pouce".

 

 

Des heurts et des blessés

A Ramallah, siège de l'Autorité palestinienne, une sirène a retenti à la mi-journée pendant 65 secondes, en référence à ce 65ème anniversaire.

Dans une allocution télévisée retransmise mardi soir, le président Mahmoud Abbas, lui-même un réfugié originaire de Safed (nord d'Israël), a affirmé que les Palestiniens avaient "triomphé de ceux qui voulaient effacer leur identité et leur dénier leurs droits". "Nous sommes aujourd'hui un nombre et une réalité qui ne peut être ignorée", a-t-il ajouté, assurant qu'"il n'y a pas un Etat au monde, pas même les Etats-Unis, qui conteste notre droit légitime d'établir notre Etat indépendant sur notre territoire occupé en 1967".

 

Lors de ces manifestations, des heurts se sont produits par endroits avec l'armée israélienne, notamment devant la prison militaire israélienne d'Ofer, près de Ramallah, selon des correspondants de l'AFP et une porte-parole militaire israélienne. Quinze manifestants ont été blessés par des tirs de balles caoutchoutées de soldats israéliens près d'Ofer, selon des sources médicales palestiniennes. Un Palestinien a été aussi touché par balle à la tête à Beit Oummar, près de Hébron, a précisé la sécurité palestinienne.


L'armée israélienne a fait état de son côté de jets de pierres sur ses soldats en plusieurs endroits de Cisjordanie, précisant qu'ils ripostaient par des "moyens de dispersion anti-émeute" à Ofer et au barrage de Qalandia en direction de Jérusalem.

 

Des soldats israéliens tirent des balles caoutchoutées en direction des manifestants

palestiniens devant la prison militaire israélienne d'Ofer, près de Ramallah.

AFP PHOTO/ ABBAS MOMANI

 


Des heurts se sont également produits à Jérusalem-Est occupé et annexé à la porte de Damas, principal accès à la Vieille ville, où une porte-parole de la police israélienne a annoncé huit arrestations.


Un projectile tiré de la bande de Gaza est par ailleurs tombé mercredi après-midi dans le sud d'Israël sans faire ni victime ni dégât, a annoncé une porte-parole de la police israélienne.


La "Nakba" s'est traduite par l'exode d'environ 760.000 Palestiniens, point de départ de la question des réfugiés, dont plus de 5 millions sont actuellement recensés avec leurs descendants (sur plus de 11 millions de Palestiniens dans le monde), répartis pour l'essentiel entre la Jordanie, la Syrie, le Liban et les Territoires palestiniens.

 

 

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Des rassemblements se tenaient en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, où les participants brandissaient des drapeaux palestiniens, des répliques de clés...

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