« Nous n’excluons pas la possibilité que la Corée du Nord soit impliquée, mais il est trop tôt pour le dire », a réagi un porte-parole du ministère de la Défense, Kim Min-seok, après les incidents d’hier. La responsabilité du régime nord-coréen n’était donc pas immédiatement établie, mais Pyongyang, dont les menaces vont croissant depuis les nouvelles sanctions votées à son encontre par le Conseil de sécurité des Nations unies, est déjà soupçonné d’avoir orchestré deux cyberattaques d’envergure aux dépens de la Corée du Sud en 2009 et 2011. À chaque fois, des administrations publiques et des institutions financières ont été ciblées, leurs réseaux mis provisoirement hors d’état. L’attaque de la National Agriculture Cooperative Federation, appelée Nonghyup, avait été la plus néfaste. En avril 2011, les relevés de quelque 5,4 millions de titulaires de cartes de crédit avaient été temporairement effacés, mettant dans l’impossibilité la banque de facturer ses clients et de régler les paiements aux commerçants.
Selon le gouvernement, la Corée du Sud a subi 40 000 cyberattaques de l’extérieur ou de l’intérieur en 2012 contre 24 000 en 2008, et Pyongyang accuse aussi Séoul et Washington de tels procédés. La semaine dernière, le régime a dénoncé des cyberattaques « prolongées et intensives » contre plusieurs sites officiels, dont ceux de l’agence de presse Korean Central News Agency (KCNA) et de la compagnie Air Koryo. Des sources au sein du renseignement sud-coréen citées par la presse estiment à 3 000 le nombre d’informaticiens nord-coréens mobilisés pour la guerre cybernétique.
En apparence, le Sud et le Nord, qui restent techniquement en guerre faute d’avoir signé un traité de paix à la fin de la guerre de Corée (1950-1953), ne jouent pas dans la même cour. Les réseaux mobiles sud-coréens sont parmi les plus étendus au monde, les vitesses de transmission parmi les plus élevées et le fabricant d’appareils mobiles multifonctions Samsung domine le marché mondial. La Corée du Nord, de son côté, État reclus depuis plus de six décennies, dispose d’un modeste Intranet donnant accès à des informations filtrées par la propagande. Seule une poignée de Nord-Coréens, parmi l’élite du régime, a accès à Internet sans restriction.
(Source : AFP)
commentaires (1)
Un jour, un informaticien fou de douze ans va trouver le virus des virus...les gars, commencez à élever des pigeons voyageurs...çà peut toujours servir...
GEDEON Christian
11 h 24, le 21 mars 2013