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Culture - Danse

« Un re(a)lating », ou le langage du corps

À l’occasion de son 10e anniversaire, Beirut Dance Company propose, sur les planches du théâtre al-Madina, son nouveau spectacle de danse contemporaine, qui oscille entre le réel et l’irréel, d’où le titre de ce spectacle.

Des corps qui s’emboîtent, s’enlacent et ne font plus qu’un.

Avec les danseurs Chadi Aoun, Kim Baraka, Léa Chikhani, Daniel Balabane, Julie Dernigoghossian, Sarah Karam et Maya Nasr, la chorégraphie est signée Nada Kano. Jusqu’au 10 mars.
Une scène toute noire, dépouillée de tout décor. Une musique douce, langoureuse. Deux danseurs, Léa Chikhani et Chadi Aoun, s’avancent pieds nus vêtus de noirs. Ils imposent le silence, captent les regards. Le ton est donné. Les corps s’élancent, se cherchent, se rejettent et s’unissent dans une parfaite chorégraphie. Ici, le corps est roi, il explique, transmet les messages, traduit les malentendus et les relations avec l’autre, avec soi. Les danseurs alternent avec une admirable facilité, force et élégance du mouvement.

Les thèmes s’enchaînent
La deuxième danseuse apparaît dans un silence absolu. La musique s’arrête. Elle habite ce corps qui ondule, dessine des mouvements dans l’espace, se lance et s’exprime. Dans une remarquable performance en solo, Sarah Karam laisse parler son corps. Les gestes claquent. Le rythme se fait plus dense, plus saccadé. Et, soudain, la parole revient dans un rire ironique. Des paroles qui égrènent des chiffres, des dates, les souvenirs des années de guerre. Avec un admirable déhanchement des bras et du tronc, elle exprime cette angoisse, dégage des émotions, virevolte, tombe sur le sol, tourne sur elle-même. Le public est complètement sous le charme de cette danseuse qui manie la danse avec une extraordinaire souplesse.
Troisième partie. Le dernier couple de danseurs arrive sur scène. Déjà connus du public pour leur magnifique performance dans Beyrouth Ô Beyrouth et L’Étreinte, Maya Nasr et Kim Baraka s’élancent et effectuent le dernier tableau de ce spectacle. Elle, gracieuse, élégante. Lui danse avec une aisance à couper le souffle! Ils se rejoignent. Les corps s’emboîtent, s’enlacent, se délient et ne font qu’un. Le public se retient difficilement. Nada Kano s’est inspirée des gestes de la vie quotidienne pour les traduire en mouvements
corporels.
Au bout d’une heure et demie d’un spectacle divertissant mené par six danseurs de haut niveau (qui ont d’ailleurs été choisis pour représenter le Liban aux Jeux de la francophonie à Nice, en 2013), le public retrouve enfin son souffle, après un délirant tonnerre d’applaudissements, ravi de découvrir tant de talents dans un pays qui peine à trouver sa place au soleil!
Avec les danseurs Chadi Aoun, Kim Baraka, Léa Chikhani, Daniel Balabane, Julie Dernigoghossian, Sarah Karam et Maya Nasr, la chorégraphie est signée Nada Kano. Jusqu’au 10 mars. Une scène toute noire, dépouillée de tout décor. Une musique douce, langoureuse. Deux danseurs, Léa Chikhani et Chadi Aoun, s’avancent pieds nus vêtus de noirs. Ils imposent le silence, captent les regards....

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