La presse libanaise a fustigé dans son ensemble mardi l’adoption par les commissions parlementaires conjointes du projet de loi du Rassemblement orthodoxe y voyant le retour en force du confessionnalisme au Liban.
"La réunion des commissions conjointes peut être qualifiée d’historique. Un projet de loi, le pire qu’est connue la vie parlementaire libanaise, y a été adopté", affirme le quotidien al-Akhbar, proche de l’alliance du 8 Mars (majorité). "Mais nous pouvons reconnaitre à ce projet des points positifs : il a poussé les partis politiques à adopter la représentation proportionnelle et annulé la loi électorale de 1960. Mais il est temps de rechercher à présent une solution de compromis", ironise le journal.
Sous le titre "en arrière toute", son confrère as-Safir, également proche de la majorité, lance une attaque au vitriol contre le projet de loi orthodoxe. "Le 19 février, un jour triste pour le Liban. L’image du Liban, modèle de coexistence, a reçu hier un coup de semonce qui deviendrait mortel en cas d’adoption du projet de loi orthodoxe par le Parlement", affirme le journal. "Un projet piégé a été adopté par les commissions parlementaires qui constitue une claque pour tout Libanais encore doté d'un minimum de sentiment patriotique".
Le quotidien al-Moustaqbal, organe du Courant du Futur (opposition libanaise), a lui aussi qualifié la journée de mardi de "triste et noire", reprenant des propos tenus mardi par Saad Hariri. "Un jour noir et triste pour le 14 Mars, pour le pays, pour les Libanais et leur avenir". "Le projet orthodoxe a réussi là où le régime syrien a échoué, c'est à dire à diviser le Liban", a ajouté le journal. Le Courant du Futur est totalement opposé au projet du Rassemblement orthodoxe.
Pour le quotidien an-Nahar, proche de l’alliance du 14 Mars (opposition), "le projet de loi orthodoxe divise les Libanais en confessions et rites et réduit leurs choix électoraux sous le couvert de l'assurance d'une bonne représentation des chrétiens".
Le quotidien panarabe à capitaux saoudiens al-Hayat a souligné pour sa part que l’adoption du projet orthodoxe a "creusé davantage le fossé entre les forces politiques libanaises, notamment au sein du 14 Mars".
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commentaires (3)
Il faut relativiser, de quelle presse on parle ??
Jaber Kamel
06 h 21, le 20 février 2013