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Économie - Énergie

La présence de gisements pétrolifères importants confirmés au large des côtes libanaises

Ces réserves peuvent produire jusqu’à 675 millions de barils de pétrole et 15 trillions de mètres cubes de gaz naturel.

Après plusieurs années au cours desquelles on avait soupçonné la présence de gisements d’hydrocarbures au large des côtes libanaises (voir L’Orient-Le Jour du 30 août 2010), la société d’étude Beicip-Franlab, filiale de l’Institut français du pétrole-Énergies nouvelles, a confirmé cette hypothèse annonçant la découverte au large du littoral libanais près de la frontière maritime avec l’île de Chypre et la Syrie de nouvelles réserves.

Ces réserves peuvent produire entre 440 et 675 millions de barils de pétrole, ce qui pourrait rapporter plusieurs milliards de dollars au pays, selon un rapport de la compagnie française. Elles contiendraient également 15 trillions de mètres cubes de gaz naturel, toujours selon le rapport.

 

(Lire aussi : Citigroup : une indépendance énergétique transformerait l’économie libanaise)


En septembre dernier, le ministre de l’Énergie et de l’Eau, Gebran Bassil, avait affirmé que les prospections menées sur la moitié de la zone économique exclusive (ZEE) pour le compte de l’État par deux compagnies spécialisées ont permis la découverte d’un important potentiel offshore en gaz. Un des champs dans la région sud pourrait avoir des réserves de 12 000 milliards de pieds cubes de gaz, une quantité suffisante, une fois exploitée, pour satisfaire pendant 99 ans la demande du pays en électricité, a encore dit le ministre.

 

(Analyse : Pétrole et gaz naturel en Méditerranée orientale : chances et défis pour le Liban)


En août 2010, le Parlement avait voté une loi définissant les frontières maritimes du Liban et sa zone économique exclusive, qui donne des droits souverains pour l’exploitation de l’eau et du sous-sol. Un mois plus tôt, Israël avait soumis à l’ONU un tracé différent.
Le Liban et Israël sont toujours techniquement en guerre, n’ont pas de frontières formelles et sont en désaccord sur le tracé de la frontière maritime. Aucun des deux pays ne semble prêt à céder, plus particulièrement depuis la découverte près de la zone de 854 kilomètres carrés disputée de réserves énergétiques sous-marines susceptibles de générer des milliards de dollars de revenus.


Du 15 au 17 janvier dernier, M. Bassil avait présidé une délégation libanaise aucongrès international pour l’énergie renouvelable qui a eu lieu à Abou Dhabi. « La présence de gaz et de ressources pétrolières dans nos eaux territoriales est aujourd’hui une réalité », a indiqué M. Bassil, invitant les grandes sociétés pétrolières internationales à participer au prochain appel d’offres dont l’octroi des permis sera annoncé le 2 mai 2013. « Les possibilités de coopération et d’investissement au Liban sont grandes et prometteuses, a affirmé le ministre de l’Énergie, et toutes les dispositions légales ont été approuvées en Conseil des ministres. »
Selon M. Bassil, « à ce jour, 30 compagnies nord-américaines, européennes, asiatiques, africaines et arabes ont fait savoir qu’elles s’intéressaient au projet et ont commencé à s’unir en groupe de trois comme le prévoit la loi libanaise ». Il a assuré que « le Liban pourra, dès 2015, effectuer la première opération d’exploration du pétrole ».

 

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