La presse libanaise a estimé jeudi que le raid israélien en Syrie ouvrait une nouvelle page dans le conflit sanglant qui déchire ce pays depuis près de deux ans maintenant.
"A l’approche du deuxième anniversaire du déclenchement de la crise syrienne, Israël a décidé de participer à la bataille visant à renverser le régime du président Bachar el-Assad", affirme le quotidien al-Akhbar, proche du Hezbollah.
"Le raid contre un centre de recherches militaire (…) a ouvert une nouvelle page dans le conflit syrien", a ajoute le journal.
L’aviation israélienne a frappé mardi soir en Syrie un convoi d'armes sophistiquées destinées au Hezbollah et se dirigeant vers le Liban, ont indiqué des sources sécuritaires, tandis que des habitants près de Damas ont affirmé à l’AFP que des missiles avaient touché un "centre de recherches sur les armes non conventionnelles". Selon eux, ce centre, qui se trouve à al-Hameh, à une quinzaine de kilomètres au nord-ouest de Damas, a été touché par six missiles qui l’ont détruit partiellement, déclenchant un incendie et faisant au moins deux morts. En soirée, Damas a annoncé que l’aviation israélienne a visé "un centre de recherche militaire".
Selon al-Akhbar, "à travers ce raid, Israël a voulu adresser plusieurs messages, au régime syrien lui-même, aux acteurs de l’axe de la résistance et à ses soutiens étrangers, et aux pays occidentaux qui hésitent à utiliser la force contre Bachar el-Assad". Et d’ajouter : "L’État hébreu a voulu tracer des lignes rouges que même le régime syrien ne devrait pas dépasser sans provoquer une intervention israélienne sur son territoire".
Son confrère as-Safir, lui aussi proche du régime syrien, se demande quelles seront "les conséquences du raid israélien sur le conflit syrien en général et sur la situation régionale en particulier", qualifiant l’attaque d’"ingérence flagrante dans les affaires syriennes qui donnera une nouvelle tournure au conflit".
Le journal an-Nahar, proche de l’alliance du 14 Mars (opposition libanaise), se demande si "le régime syrien a véritablement franchi les lignes rouges provoquant une intervention israélienne ou bien si Israël, par cette frappe, visait à souligner son refus catégorique d’un transfert d’armes chimiques ou non conventionnelles au Liban".
"A l’approche du deuxième anniversaire du déclenchement de la crise syrienne, Israël a décidé de participer à la bataille visant à renverser le régime du président Bachar el-Assad", affirme le quotidien...
commentaires (2)
Eh Ben....... !
ANTOINE-SERGE KARAMAOUN
09 h 14, le 01 février 2013