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À La Une - Crise

Raid israélien en Syrie : un centre de recherche militaire visé, annonce Damas

Selon la chaîne al-Arabiya, citant un expert militaire israélien, "la frappe a visé en Syrie un convoi qui transportait des missiles SA-17."

L'armée syrienne a annoncé mercredi que l'aviation israélienne a ciblé un centre de recherche militaire situé entre Damas et la frontière libanaise, alors que des sources sécuritaires ont affirmé qu'il s'agissait d'un "convoi armé en direction du Liban qui a été touché." REUTERS/Goran Tomasevic

L'armée syrienne a annoncé mercredi soir que l'aviation israélienne avait ciblé, à l'aube, un centre de recherche militaire situé entre Damas et la frontière libanaise.

 

"Un avion de combat israélien a violé notre espace aérien à l'aube et a directement bombardé un centre de recherche sur l'amélioration de la résistance et l'auto-défense dans la région de Jomrayah dans la province de Damas", a affirmé l'armée dans un communiqué publié par l'agence officielle Sana.

 L'armée fait état de deux employés tués et de cinq blessés dans ce centre, qui a subi "d'importants dégâts" et dont le "bâtiment a été partiellement détruit".


"Israël coopère avec les pays hostiles au peuple syrien et leurs alliés à l'intérieur (de la Syrie) pour frapper les sites vitaux et militaires de l'Etat syrien pour tenter d'affaiblir son rôle de soutien de la résistance", accuse encore le communiqué.


L'armée ajoute ensuite "que des groupes terroristes ont essayé en vain à plusieurs reprises ces derniers mois d'entrer et de s'emparer de ce site". Le régime affirme, depuis le début il y a 22 mois d'une révolte devenue guerre civile, lutter contre des "terroristes" armés et financés par l'étranger.
Cette attaque prouve "désormais à tous qu'Israël est le moteur, le bénéficiaire et parfois l'acteur des actes terroristes visant la Syrie et son peuple résistant, en coordination avec les pays soutenant le terrorisme, dirigés par la Turquie et le Qatar", poursuit l'armée. 


Le communiqué explique en outre que "les avions de combat israéliens ont pénétré en Syrie en volant en-dessous de la hauteur détectée par les radars".


Des habitants près de Damas avaient dit auparavant à l'AFP que des missiles avaient touché mardi vers 23H30 (21H30 GMT) un centre de recherches sur les armes non conventionnelles.
Selon eux, ce centre qui se trouve à Al-Hameh, à une quinzaine de kilomètres au nord-ouest de Damas, a été touché par six missiles qui l'ont détruit partiellement, déclenchant un incendie et faisant au moins deux morts.
Une vidéo mise en ligne par des militants anti-régime de la région ont montré des explosions dans la nuit, ainsi que des flammes au sol.

 

 

Un convoi armé en direction du Liban?

En revanche, des sources sécuritaires avaient affirmé plus tôt dans la journée, sous le couvert de l'anonymat, qu'il s'agissait d'un "convoi armé en direction du Liban qui a été touché du côté syrien de la frontière vers 23h30 GMT", sans préciser la localisation exacte de l'attaque. Mais selon une autre source, qui n'avait pas donné d'autres détails, "l'armée de l'air israélienne a fait sauter, en territoire libanais, un convoi qui venait de franchir la frontière syrienne". Interrogée par l'AFP, une porte-parole de l'armée israélienne s'est refusée à tout commentaire.

 

"L'aviation israélienne aurait lancé plusieurs raids aériens dans la nuit de mardi à mercredi contre des cibles situées à la frontière syro-libanaise", avait également rapporté le Figaro, citant "des sources sécuritaires israéliennes". Le quotidien français a précisé que "les cibles visées par l'aviation israélienne pourraient avoir été des convois transportant du matériel militaire depuis la Syrie jusqu'au Liban, au profit du Hezbollah, sans qu'on sache si elles ont été attaquées du côté libanais ou syrien de la frontière".

 

De son côté, la chaîne al-Arabiya a rapporté en soirée, citant un expert militaire israélien, que "le convoi ciblé par l'Etat hébreu en Syrie transportait des missiles SA-17."

 

A Washington, Maison Blanche et département d'Etat se sont refusés à tout commentaire sur l'action israélienne. Le chef du renseignement militaire israélien, le général Aviv Kochavi, se trouve actuellement à Washington où il a notamment rencontré le plus haut gradé américain, le général Martin Dempsey, ont indiqué à l'AFP deux responsables américains de la Défense.

 

Toutefois, la chaîne de télévision libanaise, MTV, a rapporté en soirée citant le Département de la défense américaine que "l'armée de l'air israélienne a lancé une frappe militaire ciblée en Syrie." Selon le colonel Stephen Warren, "le Pentagone observe de près la situation et s'inquiète d'un transfert possible d'armes dangereuses syriennes aux mains de groupes extrémistes."

 

 

Survol intensif du territoire libanais

Interrogé par Lorientlejour.com, le général Hassan Ayoub, porte-parole de l'armée libanaise, avait pour sa part démenti tout raid israélien en territoire libanais. Si un raid a effectivement eu lieu, c'est alors du côté syrien de la frontière, avait-il assuré plus tôt dans la journée.

 

L'armée libanaise a néanmoins fait état mercredi d'un survol intensif de son territoire par l'aviation israélienne, affirmant que 16 avions de combat étaient entrés dans l'espace aérien libanais durant la seule journée de mardi.

 

Mardi, "en violation de la souveraineté libanaise et de la résolution 1701, huit avions de combat israéliens ont survolé plusieurs régions libanaises à partir de 09H30 (07H30 GMT) (...) et le dernier a quitté l'espace aérien libanais à 16H30", a indiqué un communiqué de l'armée.

Ensuite, "quatre avions de guerre israéliens ont survolé plusieurs régions du Liban de 16H30 à 21H05 après être entré dans l'espace aérien libanais au-dessus de la localité de Rmeich", proche de la frontière israélienne dans le sud du Liban, selon un autre communiqué. Quatre autres appareils israéliens ont ensuite survolé le Liban "de 21H05 à 02H00", selon le même texte.

 

"Tous les jours, il y a des survols israéliens, mais mardi, ils ont été beaucoup plus intensifs que d'habitude", a affirmé à l'AFP une source de sécurité libanaise.

 

Israël a menacé à plusieurs reprises d'attaquer des convois qui pourraient transporter des armes chimiques ou d'autres types d'armement dont dispose l'armée syrienne vers le Liban pour le Hezbollah, proche de Damas.

 

Dimanche, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait mis en garde contre "les importantes menaces sécuritaires qui visent Israël", citant l'Iran et "des armes létales dans une Syrie qui est en train de se désintégrer". Le 23 janvier, M. Netanyahu avait convoqué une réunion du cabinet restreint consacrée aux menaces que pourrait faire peser sur Israël la déstabilisation du régime syrien, en présence des chefs de l'armée et des services de renseignements.

 

L'armée israélienne a en outre redéployé dimanche deux batteries du système antimissile Iron Dome dans le nord du pays en vue d'une éventuelle action militaire contre des cibles en Syrie ou au Liban.

Lundi, les médias israéliens affirmaient que l’Etat hébreu multipliait les mesures diplomatiques et de sécurité pour empêcher que des armes chimiques du régime syrien ne tombent aux mains de mouvements islamistes.

 

Selon le quotidien israélien Maariv, M. Netanyahu a, par ailleurs, envoyé son conseiller à la sécurité nationale "en urgence" à Moscou, pour qu'il s'y entretienne avec le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov des moyens de prévenir une dissémination des armes chimiques du régime syrien parmi des groupes armés. Le Premier ministre israélien a également rencontré dimanche l'ambassadeur américain en Israël, Dan Shapiro, selon le quotidien.

 

Mercredi matin, avant les informations concernant la frappe à la frontière libano-syrienne, le général à la retraite Amnon Sofrin, ancien chef du renseignement au sein du Mossad (le service d'espionnage israélien), avait toutefois jugé, devant des journalistes, improbable qu'Israël ait recours à des frappes aériennes contre des dépôts d'armes chimiques car elles comporteraient de graves risques humains et écologiques.

 

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L'armée syrienne a annoncé mercredi soir que l'aviation israélienne avait ciblé, à l'aube, un centre de recherche militaire situé entre Damas et la frontière libanaise.
 
"Un avion de combat israélien a violé notre espace aérien à l'aube et a directement bombardé un centre de recherche sur l'amélioration de la résistance et l'auto-défense dans la région de Jomrayah dans la...

commentaires (3)

Israeliens, syriens, les milices du Hezbollah iranien..Qu'ils s'entretuent..Parfait..Ainsi, ils nous débarassent de leur présences puantes tous les 3. Du moment qu'ils s'entretuent en syrie. Nous ne voulons pas de victimes civils. Surtout libanais. On a déjà donné pour les autres. Ca suffit. Qu'ils aillent libérer ce qu'ils veulent, qu'ils fassent leurs guerres mais ailleurs..Ouste..dehors tous ces cafards...

jean-Pierre EL KHOURY

11 h 56, le 30 janvier 2013

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Commentaires (3)

  • Israeliens, syriens, les milices du Hezbollah iranien..Qu'ils s'entretuent..Parfait..Ainsi, ils nous débarassent de leur présences puantes tous les 3. Du moment qu'ils s'entretuent en syrie. Nous ne voulons pas de victimes civils. Surtout libanais. On a déjà donné pour les autres. Ca suffit. Qu'ils aillent libérer ce qu'ils veulent, qu'ils fassent leurs guerres mais ailleurs..Ouste..dehors tous ces cafards...

    jean-Pierre EL KHOURY

    11 h 56, le 30 janvier 2013

  • C'est du leurre surtout pour les brebis qu'ils ont fait venir de toute part pour peupler temporairement la Palestine. Ils ne savent plus quoi faire car les choses leur échappent complètement. Le Liban: "mission impossible", Gaza: Mission très dangereuse, très coûteuse et inutile sur le plan militaire.. pas de chance; l'Iran est passé par là aussi.. L'Iran: Oh là là, oh là là, leur disent leurs amis de l'autre coté du monde et enfin la Syrie, blessée certes, mais pas un seul genou terre en près de 2 ans d'efforts acharné, elle continue d'assener des bons droits et des uppercuts...On comprend, c'est déprimant! mais franchement, ce n'est pas ça le pire qui les attend!

    Ali Farhat

    10 h 03, le 30 janvier 2013

  • Une guerre qui semble prendre un tournant régional mais ou il est interdit de divulguer des détails . Bizarre Antoine Sabbagha

    Sabbagha Antoine

    09 h 10, le 30 janvier 2013

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