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Liban - Polémique

Proposition Ferzli ou « transition vers la fin du confessionnalisme politique » ?

Les figures chrétiennes ainsi que le courant du Futur et le Parti socialiste progressiste enchaînent les critiques contre la proposition dite « orthodoxe ». Pour le député Marwan Hamadé, « cette proposition n’est valable que pour l’élection du
Sénat, prévu par Taëf ».

Le chef du Parti national libéral, le député Dory Chamoun, s’est encore une fois déclaré contre le projet de loi électorale présenté par le Rassemblement orthodoxe, l’assimilant à « un cancer confessionnel ». « Ce projet divise le pays en espaces confessionnels qu’aucun individu ni aucune Constitution ne peuvent accepter tant ces divisions paralysent la patrie », a-t-il ajouté. Qualifiant de « satisfaisante » la rencontre de personnalités chrétiennes indépendantes au domicile du député Boutros Harb pour dénoncer le projet de l’ancien ministre Élie Ferzli, Dory Chamoun a précisé que « nous n’oublions pas que ce projet bénéficie du soutien d’une part des chrétiens ». Toutefois, ceux-ci « estiment que la loi leur facilite les affaires, ce qui est une erreur grave et fatale ». Ce projet se rapprocherait de « celui du Hezbollah, visant à transformer le Liban en République islamique », a-t-il conclu.


Cette prise de position est endossée par le courant du Futur qui, rappelons-le, défend la formule majoritaire puisque la proportionnelle ne saurait, selon lui, s’appliquer convenablement en présence des armes du Hezbollah.
Le député Khaled Zahraman a estimé que « le projet du Rassemblement orthodoxe est une blague, mais une blague qui prélude à la guerre civile. C’est d’abord aux intérêts des chrétiens que ce projet nuit ». « Si nous n’aboutissions pas à une entente sur la nouvelle loi électorale, la loi de 1960 pourrait être un substitut intéressant, avec quelques amendements », a ajouté le membre du bloc du Futur.


Le député Samir Jisr a estimé, quant à lui, que la proposition Ferzli « non seulement vise à nous exclure carrément, à l’instar d’ailleurs du projet du gouvernement, mais cette proposition portera également des répercussions dangereuses sur la situation politique du pays ». « La communauté sunnite a toujours raisonné dans le sens de la construction de l’État », a-t-il ajouté, appelant à « la mise en œuvre de la parité consacrée par Taëf, en tant que phase transitoire vers l’abolition du confessionnalisme politique ».

Hamadé
S’attardant sur ce point d’ailleurs, le député Marwan Hamadé a estimé que « le projet Ferzli est valable uniquement pour l’élection du Sénat prévu par l’accord de Taëf » et qui devrait servir de transition vers un système laïc. Il a ajouté que « le substitut à la proposition du Rassemblement orthodoxe serait une loi électorale basée sur un découpage devant assurer une meilleure représentation des chrétiens sans toutefois ôter au Parlement sa dimension nationale ».
Le ministre Alaeddine Terro a appelé pour sa part les parties à « s’entendre sur une loi électorale à la fois garante de la représentation de toutes les confessions et des constantes de Taëf ».


Se démarquant du leader du Front de lutte nationale Walid Joumblatt, le député Talal Arslane a estimé que « seule la proportionnelle répond aux aspirations du peuple et assure la stabilité, inexistante avant et après Taëf ».
De son côté, le secrétaire général du Parti communiste Khaled Hdadé a affirmé à l’issue de son entretien avec le chef du bloc du Changement et de la Réforme, le député Michel Aoun : « Nous soutenons la circonscription uninominale et la proportionnelle, mais en dehors de toute limite confessionnelle », a-t-il déclaré, rejetant ainsi la proposition du Rassemblement orthodoxe.

Ferzli chez Kabbani
Parallèlement, l’ancien ministre Élie Ferzli continue de promouvoir la proposition de son rassemblement. Il s’est rendu hier à cette fin chez le mufti de la République, cheikh Mohammad Rachid Kabbani. À l’issue de l’entretien, il a transmis le souci de son hôte « d’assurer la représentation juste et équitable des chrétiens, mais aussi de toutes les confessions ». Ce souci prouverait, selon l’ancien vice-président de la Chambre, que « la coexistence et le respect mutuel entre les confessions sont une réalité, que transmet d’ailleurs la déclaration de Bkerké ». Sans donner de réponse précise sur la position du mufti de la République sur la proposition du Rassemblement orthodoxe, Élie Ferzli a affirmé que « c’est le principe qui nous importe, celui de la représentation juste de toutes les confessions, et le mufti adhère à cela ». « Notre proposition n’est pas un texte technique, mais reflète des considérations réelles ». « Nous soutenons tout autre loi qui consacrerait ces considérations et s’inscrirait dans le cadre de Taëf », a-t-il conclu en insistant sur le respect des accords de 1990.

 

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Le chef du Parti national libéral, le député Dory Chamoun, s’est encore une fois déclaré contre le projet de loi électorale présenté par le Rassemblement orthodoxe, l’assimilant à « un cancer confessionnel ». « Ce projet divise le pays en espaces confessionnels qu’aucun individu ni aucune Constitution ne peuvent accepter tant ces divisions paralysent la patrie », a-t-il...

commentaires (3)

Ce projet dit "orthodoxe" n'est qu'un Spectre, une Marotte ou un genre "d'Amîss Osmâne" pour pousser tous les protagonistes à mettre chacun de l'eau dans son ARACK ou dans son JUS en vue d’accélérer l'adoption d'un projet acceptable par le plus grand Nombre ! Et et qui serait soit le projet de cette Marotte-Marelle Ministérielle mais à la condition qu'il soit à système Majoritaire et que la chose la plus importante est qu'il propose dorénavant un nombre plus élevé de circonscriptions électorales, i.e. passant de TREIZE actuellement à presque une Vingtaine. Ou bien l'Actuel qui est basé sur la Loi de 1960, et de même dans ce cas-ci, à la Condition de dépasser le nombre de ses 28 circonscriptions actuelles pour les faire passer à + ou - 35/40.... Ce serait L'Idéaaal ; yîîîh !

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

08 h 11, le 15 janvier 2013

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Commentaires (3)

  • Ce projet dit "orthodoxe" n'est qu'un Spectre, une Marotte ou un genre "d'Amîss Osmâne" pour pousser tous les protagonistes à mettre chacun de l'eau dans son ARACK ou dans son JUS en vue d’accélérer l'adoption d'un projet acceptable par le plus grand Nombre ! Et et qui serait soit le projet de cette Marotte-Marelle Ministérielle mais à la condition qu'il soit à système Majoritaire et que la chose la plus importante est qu'il propose dorénavant un nombre plus élevé de circonscriptions électorales, i.e. passant de TREIZE actuellement à presque une Vingtaine. Ou bien l'Actuel qui est basé sur la Loi de 1960, et de même dans ce cas-ci, à la Condition de dépasser le nombre de ses 28 circonscriptions actuelles pour les faire passer à + ou - 35/40.... Ce serait L'Idéaaal ; yîîîh !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    08 h 11, le 15 janvier 2013

  • Si ce projet de loi est valable pour l'élection du Sénat, c'est qu'il est valable avant tout pour les élections des Députés. Ceux qui en ont peur, c'est qu'ils ne sont pas sûrs de leus électeurs... et qu'ils veulent garder en OTAGE la représentation chrétienne... C'est si simple que ça !

    SAKR LEBNAN

    06 h 11, le 15 janvier 2013

  • Ben mon vieux,c'est le coup de pied dans la fourmilière,ce "projet othodoxe"...je ne sais pas quelle est l'intention profonde de ses promoteurs,mais en tous cas çà s'agite dans tous les sens ,semblet-t-il.Quel que soit le résultat de toute cette agitation,épargnez nous un "sénat",de grâce....la pauvre république libanaise nourrit déjà assez de jean-foutres à rien faire...

    GEDEON Christian

    04 h 38, le 15 janvier 2013

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