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Économie - Rapport

Corruption : « Les résultats du Liban sont très mauvais... », selon Transparency Int’l

Le pays du Cèdre classé 128e sur 176 pays dans la dernière étude de Transparency International. Le Liban, une nouvelle fois, fait pâle figure en matière de corruption.

Le Liban, une nouvelle fois, fait pâle figure en matière de corruption. Dans le rapport annuel de Transparency International publié mercredi, le Liban se place à la 128e position, sur 176 pays en termes de corruption.


L’ONG classe les pays selon une échelle graduée de 0 (corruption perçue la plus forte) à 100 (corruption perçue comme étant très faible). Avec un score de 30 sur 100, le Liban fait moins bien que l’Égypte (32 points), le Koweït (44 points), la Jordanie (48 points), Bahreïn (51 points), les Émirats arabes unis (68 points) et le Qatar (68 points).
Il devance toutefois l’Iran (28 points), la Syrie (26 points), le Yémen (23 points), la Libye (21 points) et l’Irak (18 points). La plupart des pays du « printemps arabe » ont en effet des scores inférieurs ou à peine supérieurs à 40 points.


Le rapport note que la corruption atteint toutes les institutions de l’État libanais, notamment les partis politiques, le Parlement, la police, les responsables du secteur public et la justice.
« Encore une fois le Liban se classe parmi les 50 derniers pays en matière de corruption », se désole Nada Abdel Sater, présidente de la Lebanese Transparency Association (LTA). « Nous faisons moins bien que la plupart des pays arabes et Chypre », souligne-t-elle, interrogée par lorientlejour.com.
« Bien que la méthodologie diffère radicalement de celle adoptée l’année dernière, rendant quasi impossible une comparaison, il n’en demeure pas moins que les résultats du Liban sont très mauvais, dit-elle. Nous avons à présent beaucoup de pain sur la planche, nous devons pousser le gouvernement à appliquer la convention de l’ONU contre la corruption et lancer des campagnes de sensibilisation », ajoute Mme Abdel Sater.
« Mais nous devons aussi et avant tout dénoncer la corruption au Liban : les exemples sont légion, du scandale des médicaments à la viande avariée, en passant par la contrebande au port, tout doit être mis en œuvre pour mettre fin à ces pratiques », souligne-t-elle.



Des données fiables
 Deux tiers des 176 pays évalués obtiennent des scores inférieurs à 50 points. Selon l’organisation, cet état de fait « démontre que les institutions publiques doivent être plus transparentes ».
Pour construire son classement, qui ne reflète que la perception de la corruption, l’ONG s’appuie sur des données collectées par 13 institutions internationales, parmi lesquelles la Banque mondiale (BM), les Banques asiatique et africaine de développement ou encore le Forum économique mondial.
« Après une année au cours de laquelle la lutte contre la corruption a été privilégiée, nous attendons des gouvernements qu’ils durcissent leur position à l’égard de l’abus de pouvoir », a expliqué Huguette Labelle, présidente de l’organisation, citée dans un communiqué.


Le rapport note par ailleurs que l’Égypte s’est enfoncée dans la corruption au cours de l’année écoulée.
Transparency International souligne que le niveau de corruption reste élevé dans le plus peuplé des États arabes avec des cas d’abus de pouvoir et une pratique d’accords secrets.


« Nous savons que la frustration liée à la corruption incite les gens à descendre dans la rue dans le monde arabe », précise Christoph Wilcke, directeur de l’organisation pour le Proche-Orient et l’Afrique du Nord. « Nous avons constaté que dans les pays où d’importants changements sont intervenus, des efforts se poursuivent pour mettre en place de nouveaux systèmes de gouvernement, a-t-il ajouté. Cela se reflète dans les chiffres. Les programmes sérieux de lutte contre la corruption ne se sont pas encore matérialisés afin de répondre aux espoirs », a-t-il encore estimé.
Selon les observations de l’organisation, basée à Berlin, la tendance est quasiment générale dans les pays arabes touchés par des mouvements de contestation en 2011.


La Tunisie perd deux places pour se situer en 75e position, et le Maroc, moins affecté par le vent de révolte, en perd huit (88e). La Syrie, prise dans une guerre civile, recule de 15 rangs et s’est classée 144e tandis que la situation s’améliore légèrement en Libye qui passe de la 168e à la 160e place.
Les pays les plus corrompus au monde sont la Somalie, la Corée du Nord et l’Afghanistan qui ensemble partagent le dernier rang. Les pays les plus intègres sont le Danemark, la Finlande et la Nouvelle-Zélande, tous trois en première position avec un score de 90 sur 100.


L’organisation constate en outre que « la corruption continue de faire des ravages dans les sociétés partout dans le monde », et pointe notamment un niveau de corruption « décevant » en zone euro « dans les pays les plus affectés » par la crise économique et financière, selon un communiqué.

 

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commentaires (2)

Fallait-il qu'ils nous le disent ? Ne le SAVONS-NOUS PAS ???

SAKR LEBNAN

09 h 18, le 06 décembre 2012

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Commentaires (2)

  • Fallait-il qu'ils nous le disent ? Ne le SAVONS-NOUS PAS ???

    SAKR LEBNAN

    09 h 18, le 06 décembre 2012

  • Cela sont de vraies bonnes nouvelles ..! nous arrivons a devancer des pays grandioses que nous admirons ...l'Iran,la Syrie,L'Irak,la Libye le Yémen ...Ya lattif...!

    M.V.

    03 h 08, le 06 décembre 2012

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