Le chef du bloc parlementaire du Futur, Fouad Siniora, a publié jeudi un communiqué dans lequel il répond aux accusations du député Nawaf Moussaoui portant sur la Zone économique exclusive (ZEE) en Méditerranée.

"Quand nous avons dit que la délimitation des frontières de la ZEE a été effectuée suite à un consensus entre toutes les composantes du gouvernement en 2008, dont le Hezbollah, M. Moussaoui a évité d'admettre la vérité en assurant avoir rejeté la décision prise en 2007 alors que son parti ne faisait pas partie du cabinet", affirme le communiqué de l'ancien Premier ministre.

La polémique entre les deux responsables a commencé mercredi, le député hezbollahi accusant M. Siniora de suivre une politique "capilutarde" à l’égard d’Israël, une politique qui, selon lui, "encourage l’Etat hébreu à violer sans arrêt la souveraineté libanaise".

M. Moussaoui a ensuite reproché à l’ancien Premier ministre d’avoir signé en 2007 avec Chypre un accord sur la délimitation de la ZEE "avant même que l’étude sur les limites de cette zone ne soit achevée (...) pour ne pas avoir à entrer en conflit avec Israël".

Selon le communiqué de Fouad Siniora, la démarcation (des frontières maritimes) de 2007 a été faite en coopération avec Chypre alors que la partie sud de la zone a été délimitée unilatéralement par le gouvernement libanais, en raison de l'état de guerre qui prévaut entre le Liban et Israël. Qualifiant les accusations de Nawaf Moussaoui d'"anormales", le texte précise que l'accord conclu avec Chypre ne constituait pas la ligne finale de démarcation.