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Liban

Les familles des détenus libanais en Syrie appellent à séparer leur dossier de celui des disparus de la guerre

Le comité des familles des détenus libanais dans les prisons syriennes a dénoncé hier le fait de « n’avoir pas été consulté au sujet de la formation de la commission nationale des victimes de disparition forcée » proposée par le ministre de la Justice Chakib Cortbaoui.


Dans un communiqué signé par Fatma Abdallah, sœur du détenu Ali Abdallah, et Élie Roumieh, frère de Béchara Roumieh, le comité des familles des détenus en Syrie a affirmé que « ce qui se dit au sujet de la participation des comités des parents n’est que des supputations partisanes sans aucun rapport avec l’ampleur de cette tragédie nationale ni avec la cause des détenus ».


« Le fait de fusionner le dossier des familles des détenus en Syrie avec celui des familles des disparus durant la guerre civile entraîne une fusion de la cause de 600 détenus libanais en Syrie avec celle de quelque 17 000 disparus et kidnappés durant la guerre », a ajouté le comité des familles des détenus, précisant que cela « profite au régime syrien qui cherche à associer les deux dossiers pour fuir toute reddition de comptes au niveau moral, national et légal ».
Dans le communiqué, le comité souligne que « la teneur de ce projet montre que l’auteur du document a adopté des critères spécifiques afin de rouvrir les plaies de la guerre civile, ce que rejette le comité des familles ». Et d’appeler le ministre de la Justice à « examiner en profondeur le projet vu le danger qu’il représente pour la paix civile, la coexistence et l’unité nationale ».


Le comité des familles des détenus en Syrie a en outre noté que « l’expression “victimes de disparition forcée” ne s’applique nullement au dossier des détenus en Syrie », puisqu’on connaît ceux qui les ont arrêtés « et les prisons dans lesquelles ils croupissent », sachant que « les parents possèdent des documents qui le prouvent ». « De ce fait, ce ne sont pas des personnes disparues, mais leur destin est connu ainsi que leur geôlier », rappelle le communiqué.
Le comité affirme enfin que ceux qui appellent à la formation de cette commission « œuvrent à des fins personnelles » et « ne prennent pas en considération le fait que le dossier des détenus est un dossier national qui se pose au niveau des relations libano-syriennes ». « Réduire ce dossier à un simple dossier en relation avec les conséquences de la guerre civile ne correspond pas aux clauses du droit international ni aux règlements de la convention de Genève sur les prisonniers qui organise la relation entre les États dans ce cadre », conclut le communiqué.

Le comité des familles des détenus libanais dans les prisons syriennes a dénoncé hier le fait de « n’avoir pas été consulté au sujet de la formation de la commission nationale des victimes de disparition forcée » proposée par le ministre de la Justice Chakib Cortbaoui.
Dans un communiqué signé par Fatma Abdallah, sœur du détenu Ali Abdallah, et Élie Roumieh, frère de Béchara...
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