L’alliance du 14 Mars a vertement critiqué mercredi le survol d’Israël par un drone du Hezbollah, affirmant qu’une telle action mettait en danger le peuple libanais et appelé l’Iran à lever sa tutelle sur le Liban.

"L’incident a des conséquences négatives sur les Libanais, qui sont devenus des victimes du conflit dans la région et un bouclier pour l’Iran en particulier", a déclaré le secrétariat général du 14 Mars, dans un communiqué à l’issue de sa réunion hebdomadaire.

Le Hezbollah a reconnu avoir lancé le 6 octobre un drone au-dessus d’Israël qui a finalement été abattu par l’Etat hébreu.

Le 14 Mars a par ailleurs indiqué que les "confessions du Hezbollah sur une implication dans le conflit syrien et ses tentatives de provoquer une agression israélienne contre le Liban prouvent l’influence iranienne sur ses décisions et portent atteinte aux efforts du président (Michel Sleiman) pour adopter une stratégie de défense nationale".

L’alliance a appelé les participants au dialogue national à demander aux autorités iraniennes de lever leur tutelle sur le pays du Cèdre, "le Hezbollah étant le représentant les Gardiens de la révolution iraniens au Liban".

Le 14 Mars a aussi accusé le parti chiite d’aller à l’encontre de la politique de distanciation du gouvernement vis à vis du conflit syrien. "Le soutien du Hezbollah au parti Baas au pouvoir en Syrie contre son peuple met en danger le peuple libanais", peut-on lire dans le communiqué, qui appelle au déploiement de l’armée libanaise et de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL) à la frontière libano-syrienne.