Tout en rendant hommage aux sacrifices consentis par les retraités « qui ont passé leur vie professionnelle à servir l’État et ses institutions militaires et juridiques », M. Bassil a estimé que « les Libanais n’ont d’autre salut qu’à travers l’État ». « Mais en attendant que celui-ci parvienne à se reconstruire, loin du clientélisme et de la corruption, nous avons besoin des forces de notre société, comme la résistance, a déclaré le ministre de l’Énergie, afin de protéger notre pays. Cela ne signifie nullement que la résistance remplace l’armée ou qu’elle lui donne des instructions. L’armée reste l’autorité qui donne les ordres mais il faut lui donner les moyens d’exercer cette autorité. »
M. Bassil a ensuite évoqué le problème des gisements pétrolifères au large des côtes libanaises, précisant à cet égard que « si le Liban songe aujourd’hui à entamer les travaux de forage, c’est parce qu’il est en position de force et qu’Israël ne peut plus l’empêcher d’exploiter ses ressources ». « Israël pouvait le faire avant 2000, a insisté le ministre de l’Énergie, il ne le peut plus maintenant, même s’il ne fait aucun doute qu’il souhaiterait le faire, comme il avait exploité pendant des années les eaux libanaises du Wazzani... L’équilibre des intérêts découle de l’équilibre dans le rapport de force. C’est ce qui assure la stabilité. D’ailleurs, lorsque le rapport de force est déséquilibré, les conflits et les guerres se déclenchent et une partie l’emporte sur l’autre... ».