L’Église maronite, l’école La Sagesse, le Mouvement marial et le Liban tout entier ont fait des adieux émus hier au P. Daoud Kawkabani, figure quasi légendaire de l’Église maronite, emporté par un cancer. Des funérailles grandioses lui ont été spontanément réservées en la cathédrale Saint-Georges des maronites : non moins de trois évêques, qui étaient trois de ses amis, Mgr Boulos Matar, archevêque de Beyrouth, Mgr Semaan Atallah, évêque de Baalbeck-Deir el-Ahmar, et Mgr Mounir Khairallah, évêque de Batroun, ont célébré l’office divin, assistés de nombreux prêtres qui se sont disputés l’honneur de se tenir devant l’autel.
Des fidèles et des amis de toutes les paroisses et de tous les milieux, touchés par la grâce de sa parole, ont tenu à assister à ses obsèques. Curé de paroisse (Mar Takla-Sadd Bauchrieh), presque aveugle depuis des années, le P. Daoud Kawkabani était tenu par beaucoup pour « un saint » de son vivant. Imprégné de l’Évangile jusqu’à la moelle, il était devenu lui-même évangile parlant et vivant. Dans son homélie, Mgr Boulos Matar a tenté de rendre justice à cette figure qui a éclairé l’Église maronite de longues années durant. Aussi bien dans sa propre paroisse qu’à travers les nombreuses retraites qu’il a prêchées, la direction d’âmes et ses émissions à Télé-Lumière, son parcours de prêtre demeurera exemplaire.