A partir de l'Uruguay, troisième étape de sa tournée en Amérique du Sud, le président libanais Michel Sleiman a assuré que le pays du Cèdre "ne sera plus une boîte aux lettres ou un terrain qui protège d'autres régimes ou pays que le Liban, mais le Liban seul", rapporte dimanche l'Agence nationale d’information (ANI, officielle).

Dans une allocution devant la diaspora libanaise, le chef de l’Etat a déclaré que le Liban profite des transformations politiques qui ont lieu dans les pays arabes, étant lui-même un pays démocratique depuis plus de 70 ans. "Mais malheureusement, certains axes et partis politiques ont lié le Liban aux pays de la région. Le pays est alors devenu un terrain de conflit entre les régimes arabes", a-t-il poursuivi.

S'adressant aux émigrés libanais, Michel Sleiman a déclaré : "Le Liban a payé un lourd prix pour sa liberté et sa démocratie, et par votre émigration, vous avez été les premiers à payer", les invitant à continuer à aimer leur patrie d’origine, à lui rester fidèles et à y réserver leur place.

Rappelant l’adoption de la "déclaration de Baabda" par les participants au dialogue national, qui vise à mettre le Liban à l'abri des crises régionales et éviter qu'il se transforme en arène pour des règlements de comptes, le président libanais a alors assuré : "Nous ne voulons pas interférer dans les affaires des autres, comme nous ne voulons pas que les autres interfèrent dans nos affaires."

Le président libanais a entamé samedi sa visite en Uruguay où il s’est entretenu à Montevideo avec son homologue uruguayen José Mujica des relations bilatérales, a rapporté l’ANI. Le chef de l’Etat libanais a souligné lors de l’entretien la "nécessité de trouver une solution au conflit au Moyen-Orient", selon la même source.

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