Aujourd’hui, nous allons parler de gaufre, pas le rongeur de taille moyenne qui vit sous terre, mais la délicieuse pâtisserie, spécialité de la Belgique! La confrérie des oubliyeurs, créée par saint Louis, fabriquait des biscuits fins cuits entre deux fers. Un forgeron inventa un moule particulier avec des plaques articulées. Celles-ci étaient alvéolées. Les oublies faisaient alors penser à des rayons de miel. Selon les langues, rayons de miel se disait gafrum ou wafel (le nom est resté dans la plupart des pays). Une fois cuite, la pâte était enroulée en forme de cornet ou de bâton, parfois décorée d’images pieuses. Le cuisinier du prince de Liège au XVIIIe siècle améliora la recette et ce fut le début d’une longue tradition culinaire non seulement dans la région de Liège mais surtout dans tout le royaume de la Belgique. Le cuisinier avait réalisé une nouvelle composition hasardeuse basée sur du sucre perlé incorporé dans une pâte dont le temps de cuisson est proche de celui de la brioche. Le prince était conquis de l’arôme de la vanille pendant la cuisson et la recette est devenue le commencement d’une nouvelle ère de gaufres. Suivant la spécialité de chaque pâtissier, la forme des gaufres, leur saveur ou leur goût peuvent changer selon les ingrédients et le matériel de cuisson utilisé. Il y a même des gaufres avec des couleurs variées. De plus, la consommation d’une bonne gaufre toute chaude est différente de la gaufre froide car étant à peine sortie du four, la gaufre est très croustillante mais la gaufre refroidie est plus molle et plus tendre.
Dans certaines régions, la gaufre a été l’aliment de base de la population, faite de farine de sarrasin pendant tout l’hiver, de farine blanche de froment pour les fêtes. En ce temps, les marchands parisiens appelaient les chalands au cri de « La belle gaufre ! » On avait l’habitude de jeter du haut des voûtes des églises, lors des grandes fêtes chrétiennes comme la Pentecôte, des oiseaux, des fleurs et des gaufres.
Au XXIe siècle, la gaufre est toujours un mets de fête que l’on trouve dans toutes les fêtes mais elle est aussi l’un des éléments du déjeuner aux USA (les waffles), un en-cas en Europe occidentale et un dessert un peu partout dans le monde. L’industrie fournit des pâtons frais ou surgelés.
La « gaufre belge » est le nom donné par le bruxellois Maurice Vermersch à sa variante de « gaufre de Bruxelles » vendue, nappée de fraises et de crème Chantilly, dans ses stands de l’exposition universelle de New York en 1964 où elle a remporté un énorme succès. Maurice Vermersch avait choisi ce nom car il pensait que la plupart des Américains, n’ayant que peu de connaissances géographiques, situeraient plus facilement la Belgique que Bruxelles. En septembre 2009, c’est un autre Belge, Thomas De Geest, qui remporte grâce à ses gaufres, dans la catégorie desserts, le Vendy Award of Street Food, concours reconnu par la ville de New York et qui récompense depuis 2005 les meilleurs mets vendus en rue... Les élèves de Jamhour célébreront bientôt la semaine de la gaufre et comprendront ainsi l’origine de cette pâtisserie délicieuse mais aussi l’origine du juron d’un autre célèbre belge, le capitaine Haddock, quand il crie lors de ses crises de colère : moule à gaufres ! À l’origine, cette remarque désobligeante s’adresse à une personne dont le visage est défiguré par les cicatrices de la petite vérole et ressemblait à... un moule à gaufres ! De Haddock tout est permis !
Sources principales :
meert-frame.fr
webnord.com
maculture.com
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Aujourd’hui, nous allons parler de gaufre, pas le rongeur de taille moyenne qui vit sous terre, mais la délicieuse pâtisserie, spécialité de la Belgique! La confrérie des oubliyeurs, créée par saint Louis, fabriquait des biscuits fins cuits entre deux fers. Un forgeron inventa un moule particulier avec des plaques articulées. Celles-ci étaient alvéolées. Les oublies faisaient alors...