La chute du PSG et de son géant suédois, Zlatan Ibrahimovic, lors du premier vrai test européen de Paris a dévoilé au grand jour beaucoup trop de carences dans divers secteurs du jeu. Miguel Riopa/AFP
Couloirs aériens
Depuis le début de saison, l’exploitation défensive des couloirs est le gros point noir du PSG. Jallet, malgré quelques éclairs, mais surtout Maxwell et Van der Wiel, humiliés à Porto, collectionnent les critiques. Le Néerlandais, dont c’était seulement le 2e match sous ses nouvelles couleurs, a même été rebaptisé « vent d’air Wiel » tellement Varela l’a secoué. Si ce secteur ne se met pas rapidement au niveau, cela pourrait s’avérer problématique. Car cela finit par multiplier les situations chaudes sur une défense centrale, par ailleurs plutôt au niveau mais encore perfectible du fait de la multiplication des combinaisons entre Silva, Sakho et Alex.
Tout-terrain
En Ligue 1, le PSG est un peu comme une Ferrari. Passés les réglages du début, le moteur s’est mis à ronronner et c’est encore plus agréable à écouter quand on le laisse tourner. Mais en Europe, ses adversaires n’ont pas vraiment envie d’écouter sa petite musique et la pression mise par Porto a fait résonner une certaine passivité des clubs français quand ils reçoivent le « PSG Circus ». Quand le directeur sportif Leonardo compare la L1 à un marathon et la C1 à un enchaînement de 100 mètres, il ne dit pas autre chose. La voiture de sport PSG doit donc devenir un 4x4 tout-terrain. Souverains sur leur sol national, les Parisiens devront se retrousser les manches en passant les frontières et cela nécessite une préparation mentale en conséquence. Avant de s’incliner au Portugal, la même équipe, à l’exception d’Armand qui jouait à la place de Maxwell, avait passé quatre buts à Bastia sur ses terres.
Jeunesse
Après la claque infligée par Porto qui a mis le PSG dos au mur pendant 90 minutes, les Parisiens ont reconnu la leçon. Ils ont aussi rappelé une certaine jeunesse et une certaine inexpérience pour certains à ce niveau. S’il n’avait pas été préservé, un Thiago Motta aurait ainsi peut-être eu un autre répondant que Verratti, brillant depuis un mois avant de se liquéfier soudainement. Comme l’a reconnu à demi-mot Ancelotti, sa défaillance dans ce secteur vital a précipité la chute des siens. D’une même voix, les joueurs ont assuré qu’ils avaient payé pour apprendre. Si, plus que lors de la double confrontation contre Zagreb, ils auront l’occasion de montrer leurs progrès lors de leurs retrouvailles contre Porto, le sort offre aux élèves du mercredi l’opportunité d’enfiler dès dimanche contre Marseille le costume du maître d’école en prenant la tête du championnat.