Le président libanais Michel Sleiman a prononcé lundi un discours au IIIe Sommet de l'Aspa à Lima, au Pérou, dans lequel il a plaidé pour une paix juste et globale au Proche-Orient. Devant un parterre de quelque 400 hommes d'affaires et entrepreneurs des pays de l'Aspa, qui réunit les pays membres de la Ligue arabe et de l'Union des nations d'Amérique latine (Unasur), M. Sleiman a défendu le droit de retour des Palestiniens, notamment ceux réfugiés au Liban depuis plus de six décennies. "Notre refus de maintenir ces Palestiniens ne relève pas uniquement du fait que leur implantation contredit notre Constitution, mais parce que c'est leur droit naturel de revenir à leurs terres", a déclaré M. Sleiman. Et de poursuivre: "La logique de la force n'a pas d'avenir et la violence engendre la violence".

Michel Sleiman a par ailleurs assuré qu'"il est erroné de croire que les conflits qui secouent les pays arabes sont causés par le pluralisme qui caractérise nos sociétés". "Au contraire, ce pluralisme est source de richesse", a souligné le président libanais. Et d'assurer : "Nos sociétés se sont développées à travers les siècles avec la participation de toutes leurs composantes, notamment la composante chrétienne enracinée dans la terre arabe". Il a ainsi indiqué que la marginalisation de toute composante et son éloignement de la vie politique va à l'encontre du concept de démocratie".

Initialement prévu en février 2011, ce troisième sommet de l'Aspa, après ceux de Brasilia en 2005 et Doha en 2009, avait été reporté en raison des événements liés au "printemps arabe".
Les représentants de 20 des 32 membres de l'Aspa participent au Sommet de l'Aspa, qui culminera mardi avec le Sommet des chefs d’État. Toutefois, seulement quatre chefs d’État arabes ont fait le voyage de Lima : le président Sleiman, le président tunisien Moncef Marzouki, l'émir du Qatar, cheikh Hamad Ben Khalifa al-Thani, et le roi de Jordanie, Abdallah II.