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Moyen Orient et Monde - Assemblée générale de l’ONU

Netanyahu demande une « ligne rouge » contre l’Iran

Le discours de Mahmoud Abbas critiqué par le Hamas.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a demandé hier devant l’Assemblée générale de l’ONU l’établissement d’une « ligne rouge claire » pour limiter l’enrichissement d’uranium par Téhéran et l’empêcher de se doter de l’arme atomique, soulignant que « le temps presse ». Le Premier ministre s’est aidé du schéma d’une bombe artisanale, qu’il a brandi à la tribune, pour expliquer qu’il faudra absolument empêcher l’Iran, qui en est actuellement à 70 % selon lui, d’atteindre le seuil de 90 % d’enrichissement de son uranium. Il est allé jusqu’à tracer une ligne rouge au feutre à cet endroit du dessin. « Le temps presse, il est très tard, a-t-il averti. Le calendrier nucléaire iranien n’attend pas. » Soulignant qu’il « s’agissait de la survie de (son) pays », il a estimé qu’il était « de son devoir de parler. L’avenir du monde est en jeu (...), rien ne peut mettre davantage en péril notre avenir qu’un Iran doté d’armes nucléaires ».
Établissant un parallèle entre un Iran puissance nucléaire et « el-Qaëda armé de bombes atomiques », il a interrogé : « Qui serait en sécurité au Proche-Orient ? en Europe ? en Amérique ? La seule manière dont on peut éviter (cela) de manière crédible est d’empêcher l’Iran d’amasser assez d’uranium enrichi pour fabriquer une bombe », a-t-il conclu. M. Netanyahu réclame depuis longtemps d’imposer à la République islamique « des lignes rouges claires » à ne pas franchir dans sa progression vers l’arme atomique sous peine de frappe préventive, mais Washington s’y refuse. Des responsables israéliens brandissent d’ailleurs depuis plusieurs semaines la menace de frappes israéliennes contre les installations nucléaires iraniennes.
Le PM israélien a par ailleurs dénoncé le « discours diffamatoire » prononcé avant le sien à la même tribune par le président palestinien Mahmoud Abbas.

Confiant
Il faut dire que ce dernier a souhaité de son côté « que l’Assemblée générale adopte une résolution considérant l’État de Palestine comme un État non membre des Nations unies pendant cette session », qui se termine en septembre 2013. « Nous sommes confiants que la grande majorité des pays du monde soutient notre initiative qui vise à sauver les chances d’une paix juste », a-t-il affirmé, ajoutant : « Nous ne cherchons pas à délégitimer un État déjà existant, c’est-à-dire Israël, mais à faire valoir les droits d’un État qui doit être réalisé, c’est-à-dire la Palestine. » Le président palestinien a cependant affirmé que les Palestiniens n’avaient pas renoncé à obtenir le statut d’État à part entière et allaient « continuer leur efforts » en ce sens.
Il a aussi sévèrement critiqué la politique de colonisation israélienne dans les territoires palestiniens, qualifiée de « catastrophique » et « raciste ». Il a enfin invité le Conseil de sécurité de l’ONU à « adopter d’urgence une résolution posant les bases d’une solution au conflit israélo-palestinien qui servirait de référence contraignante et de guide » en vue d’un accord de paix fondé sur une solution « des deux États, Israël et la Palestine ».
Le Hamas au pouvoir à Gaza a immédiatement critiqué la « démarche unilatérale » du président Abbas, dont le discours, selon le mouvement islamiste, proclame l’échec du processus de paix avec Israël lancé par les accords d’Oslo de 1993.

Sans précédent
Parallèlement, le président birman Thein Sein a rendu un hommage sans précédent à l’opposante Aung San Suu Kyi, la « félicitant » à la tribune pour ses « efforts en faveur de la démocratie ». Il a également affirmé qu’il s’efforçait de « mettre totalement fin » au conflit entre l’armée birmane et les rebelles kachins, qui fait rage de nouveau depuis juin 2011 dans l’extrême nord du pays après 17 ans de paix.

RDC
Finalement, les présidents rwandais Paul Kagame et congolais Joseph Kabila se sont rencontrés à l’ONU pour une réunion à huis clos consacrée à la crise en République démocratique du Congo, qui exacerbe les tensions entre Kigali et Kinshasa. Si les discussions entre les deux pays sont au point mort, le fait d’avoir les deux hommes dans la même salle pour discuter de la crise est « déjà énorme », a estimé une source proche du dossier. Dans leurs discours lors de la réunion à huis clos, les deux présidents n’ont pas infléchi leurs positions, M. Kabila réitérant que son pays était « victime » d’ingérences extérieures, et M. Kagame demandant que le Rwanda ne soit pas pris pour le « bouc émissaire ».
(Source : agences)
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a demandé hier devant l’Assemblée générale de l’ONU l’établissement d’une « ligne rouge claire » pour limiter l’enrichissement d’uranium par Téhéran et l’empêcher de se doter de l’arme atomique, soulignant que « le temps presse ». Le Premier ministre s’est aidé du schéma d’une bombe artisanale, qu’il a...

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