C’est dans une atmosphère intellectuelle et nostalgique que se tenait hier soir l’ouverture de l’exposition « Les années Cénacle », annonçant une série de conférences et de rencontres. Divisée en deux moments, la soirée faisait revivre ce mouvement de réflexion créé en 1946 par Michel Asmar, et qui prit fin en 1975 avac le début de la guerre. L’exposition offrait aux visiteurs un aperçu de ce qu’était et incarnait le Cénacle libanais à travers de nombreuses pancartes offrant de larges extraits des travaux de ce phare de la pensée qu’était le Cénacle.
Sous les airs de musiques instrumentales, les curieux déambulent ainsi entre les anciennes grandes figures qui ont animé cette période bénie. Certains s’arrêtent parfois pour lire le résumé de ces hommes politiques, journalistes, écrivains, artistes et savants. Des photos, extraits de livres et archives sont également affichés.
La foule grossit peu à peu. Si quelques-uns sont des nostalgiques, la plupart viennent seuls ou en famille découvrir cette période révolue du Liban. Un livre édité pour l’occasion est vendu juste à côté des publications des anciens auteurs ayant participé à ce forum d’avant- guerre.
En deuxième partie de soirée, trois acteurs dont Roger Assaf jouent des scénettes théâtrales et lisent quelques fragments de conférences. Alternant l’arabe, le français et l’anglais, ils insistent sur la dimension multiculturelle que prônait le Cénacle.
Contrastant avec l’actualité, cet aperçu historique rappelle que le Liban n’a pas comme seul héritage les tensions et les guerres, mais aussi une véritable culture ,celle du « vivre-ensemble » dans le dialogue et la pensée.
P.L.D.