Le président Bachar el-Assad, le monde arabe et la communauté internationale sont responsables, chacun à son niveau, de l’incendie syrien, a déploré hier Walid Joumblatt, qui s’est dit « attristé » par l’attentat, mercredi, contre le siège de l’état-major de l’armée syrienne à Damas.
Certes, a-t-il admis, l’objectif est « légitime » aux yeux des « révolutionnaires qui y voient un centre de la répression et de l’oppression ».
Toutefois, M. Joumblatt a appelé les révolutionnaires syriens à faire la distinction entre « ce bâtiment et le régime tyrannique de Bachar el-Assad et de son prédécesseur, même si leurs styles diffèrent ».
Pour le chef du PSP, le siège de l’état-major des forces armées syriennes « est symbolique des actes héroïques qui ont marqué la guerre d’octobre 73, ainsi que la résistance à l’occupant israélien en 1982 à Sultan Yaacoub, Aïn Zhalta, Beyrouth et ailleurs ».
« Hélas, a-t-il commenté, cette armée est aujourd’hui sacrifiée au feu par ordre de celui qui gouverne la Syrie par la prétention et le mensonge. »
Par ailleurs, M. Joumblatt a critiqué la communauté internationale qui n’offre pour résoudre la crise syrienne que « des discours ronflants et stériles », tandis que la communauté arabe « déverse sur la Syrie des phalanges jihadistes, au détriment des révolutionnaires laïcs et des forces de la modération ».