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Culture - Rencontre

Baalbeck au cœur des pinceaux du muraliste Graham Rust...

Passage-éclair à Beyrouth mais séjour prolongé à Baalbeck pour le muraliste britannique Graham Rust. Les ruines du temple du Soleil, une inspiration intarissable pour un peintre rompu à l’art des fresques et des trompe-l’œil.

Graham Rust, un artiste qui respire la jovialité ! Photo Marwan Assaf

Septuagénaire fringant et un demi-siècle de peinture murale. Les cheveux blancs, le regard clair, la démarche alerte malgré un petit bedon, Graham Rust respire la jovialité, la simplicité et l’amour de la vie. Accent très british pour ce peintre qui se prépare à présenter ses aquarelles, des illustrations des ouvrages de The Secret Garden et A Little Princess de Frances Hodgson Burnett, le 3 octobre prochain à Londres au St Wilfrid’s Hall.


Rencontre avec un artiste qui est tombé en amour face à Baalbeck, ses pierres éloquentes, son espace majestueux, son site magique et ensorceleur. Et qui bien sûr, tout comme David Roberts, ambitionne de le fixer à jamais entre traits et couleurs. Un travail en gestation qui verra bientôt le jour et sera exposé aussi bien au pays du Cèdre qu’à l’étranger.
Sur une nappe de silence, de musique de Verdi et de Puccini, mais aussi des extraits de Bach ou de Mozart tout autant que des airs des variétés des années trente, Graham Rust scande ses pinceaux au gré des paysages, des plantes et des portraits qu’il dessine sur des murs ou enserre dans des canevas où la vie refleurit, encore plus belle et élégante que la réalité même.


À l’actif de ce voyageur infatigable, déjà plus de cinquante projets (de dimension moyenne de 5m x 6m) où, entre l’Inde, l’Amérique du Nord, l’Arabie saoudite et l’Égypte, son art, tout en précisions et savantes notions de perspectives, nourri des souvenirs de Venise ou de Florence, appose sa griffe.


Tout a commencé bien entendu très tôt par l’amour de la peinture, mais cela s’est concrétisé à vingt ans quand à New York une amie lui conseille, pour embellir son modeste studio, de peindre le mur. Et c’est parti. Le déclic était là...
Et depuis, la passion ne s’est jamais calmée pour ce peintre qui a eu, entre autres, l’éblouissement de la palette de Véronèse sur les murs de la villa Barbero à Venise...


Le meilleur conseil que Graham Rust donne aux étudiants en fresques est le suivant : faire un dessin d’un petit format qu’on agrandira par la suite à la dimension de l’espace à peindre alloué pour un trompe-l’œil.
Depuis 2004, cet artiste qui vit et travaille au Suffolk est venu voir et revoir Baalbeck. Une fois de plus, il évoque le périple de David Roberts, comme si, plus de deux siècles plus tard, l’aventure d’un certain orientalisme, ou la passion de croquer des sites témoins des plus grandes civilisations, est loin d’être terminée.


« J’ai vu plein d’endroits historiques et pas des moindres, Carthage ou ailleurs, mais Baalbeck a un magnétisme unique. Une puissance et une beauté particulières, souligne Graham Rust. Mais aussi, avec ce projet de Baalbeck, ses ruines, son emplacement exceptionnel, ses vestiges impressionnants, la qualité de la lumière du ciel, aurore ou coucher de soleil, s’inscrit aussi l’histoire de Barbara. Un personnage mythique et saint que je voudrais développer avec masques et autres
accessoires... »
En attendant, dans un labeur constant et un profond questionnement des lieux entre ce que le regard capte et le papier et les crayons saisissent, Graham Rust fouille un paysage et des ruines qui n’ont pas complètement livré leur secret. Secret de leur beauté, de leur rayonnement, de leurs sortilèges et de leur source d’inspiration...

Ceux qui voudraient en savoir plus sur Graham Rust peuvent visiter son website :
www.grahamrust.com

Septuagénaire fringant et un demi-siècle de peinture murale. Les cheveux blancs, le regard clair, la démarche alerte malgré un petit bedon, Graham Rust respire la jovialité, la simplicité et l’amour de la vie. Accent très british pour ce peintre qui se prépare à présenter ses aquarelles, des illustrations des ouvrages de The Secret Garden et A Little Princess de Frances Hodgson...
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