Un journaliste de la chaîne satellitaire qatarie Al-Jazira a raconté mardi avoir été agressé lundi par des policiers tunisiens alors qu'il couvrait la tentative d'arrestation d'un chef salafiste recherché après l'attaque de l'ambassade américaine à Tunis.
"Des policiers m'ont demandé de rentrer chez moi quand ils ont su que j'étais journaliste, puis ils m'ont poussé violemment avant qu'un agent cagoulé commence à me donner des coups de matraque", a raconté Mohamed Bakhali à l'AFP. Il a précisé avoir reçu par la suite des excuses du ministère de l'Intérieur.
Un dispositif important de policiers avait été déployé lundi autour de la mosquée Al-Fatah à Tunis pour arrêter le chef salafiste jihadiste Seif Allah Ibn Hussein, alias Abou Iyadh, qui s'adressait à ses partisans à l'intérieur du bâtiment.
Mais Abou Iyadh n'a pas été inquiété par les forces de l'ordre qui l'ont laissé partir alors qu'il est recherché dans le cadre de l'enquête sur l'attaque vendredi de l'ambassade américaine (4 morts et 49 blessés).
Le porte-parole du ministère, Khaled Tarrouche, cité par la presse tunisienne, a expliqué que la police avait renoncé à intervenir afin d'éviter de nouveaux débordements.
Condamné à 43 de prison sous l'ancien régime de Zine El Abidine Ben Ali et libéré après la révolution de 2011, Abou Iyadh est le chef du courant "Ansar al-charia" (Partisans de la charia).
"Des policiers m'ont demandé de rentrer chez moi quand ils ont su que j'étais journaliste, puis ils m'ont poussé violemment avant...
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