Le rapport de l’IIF a noté que l’enlisement de la crise syrienne perturbait toujours autant les échanges commerciaux entre le Liban et les autres pays, notamment sur le plan du transit de marchandises.
L’IIF a relevé que la détérioration constante des conditions sécuritaires locales, ainsi que les turbulences à l’échelle régionale, continuaient de se répercuter négativement sur l’activité économique libanaise, justifiant une revue à la baisse significative de la croissance réelle du PIB.
Dans les détails, le rapport a noté que l’enlisement de la crise syrienne perturbait toujours autant les échanges commerciaux entre le Liban et les autres pays, notamment sur le plan du transit de marchandises. Autres conséquences de l’instabilité régionale, la baisse significative du nombre de touristes et la faiblesse des investissements. La recrudescence des combats en Syrie et les tensions politiques au Liban ont, de ce fait, limité la possibilité d’une reprise, même « modeste », cette année, a poursuivi l’IIF.
L’Institut a estimé que le PIB réel a progressé de 2,5 % annuellement au cours du premier trimestre de 2012, mais s’est contracté de 0,3 % au cours du deuxième trimestre – au cours duquel la plupart des indicateurs économiques ont enregistré une régression en comparaison avec la même période de l’an dernier, a précisé le rapport.
L’IIF a ajouté que la hausse significative du volume des importations était, au cours du premier semestre de 2012, largement causée par la demande en produits pétroliers, elle-même provoquée par un besoin croissant en énergie pour la production d’électricité, mais également pour alimenter la contrebande de fuel en Syrie.
La récession évitée de peu ?
L’IIF a pronostiqué une contraction supplémentaire de 0,5 % du taux de croissance du PIB au troisième trimestre, ce qui signifierait une récession pour l’année 2012. Le rapport a néanmoins prévu un rebondissement positif au cours du dernier trimestre de l’année, estimant que la croissance du PIB devrait progresser de 3 %, repassant dans le vert.
L’Institut international de la finance a toutefois appelé à la prudence, rappelant que le Liban, dont le déficit fiscal est prévu de se creuser à hauteur de quelque 9 % en 2012, devait urgemment mettre en place les réformes structurelles tant attendues.