Le rapport présenté devant le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU "est accablant pour le régime de Damas" et "rassemble suffisamment d'éléments (...) pour établir que des crimes contre l'humanité et des crimes de guerre ont été commis à grande échelle par le régime syrien ou par ses milices", a déclaré Philippe Lalliot.
Evoquant "des crimes sans précédent, systématiques, relevant d'une politique d'Etat", le porte-parole a assuré qu'"il ne saurait y avoir d'impunité" et répété que le président syrien Bachar al-Assad portait "la responsabilité de ces massacres".
"Les groupes armés de l'opposition doivent aussi s'abstenir de commettre des crimes de guerre, qui sont tout aussi inacceptables de leur part", a ajouté M. Lalliot.
"La France appelle toutes les parties à la crise syrienne à cesser immédiatement les violations des droits de l'Homme et du droit international humanitaire" et "étudie les voies de saisine de la Cour pénale internationale", a-t-il poursuivi.
Le président de la commission d'enquête de l'ONU sur la Syrie, Paulo Pinheiro, a présenté lundi devant le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU un rapport soulignant l'augmentation dramatique des violences et abus en Syrie.
Il a recommandé au Conseil de sécurité de l'ONU de prendre "les mesures appropriées" sans toutefois mentionner la saisine de la CPI, qui ne fait pas l'objet d'un consensus au sein du Conseil.
Le conflit a fait depuis mars 2011 plus de 27.000 morts, selon l'Organisation syrienne des droits de l'Homme (OSDH).
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