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La visite de Benoît XVI au Liban - Liban

La jeunesse avec le pape : unité et réconciliation

De 14h à 20h30, les jeunes rassemblés à Bkerké à l’appel de Benoît XVI, samedi, ont vécu des moments inoubliables. Témoignage.

Les jeunes ne sont pas près d’oublier leur rencontre avec le pape. Patrick Baz/AFP

C’est dans une atmosphère débordant d’enthousiasme que des milliers de jeunes, dont certains venus de certains pays arabes, se sont retrouvés samedi en début d’après-midi à Jounieh, où de nombreux bus les attendaient pour les acheminer à Bkerké afin d’assister à la rencontre prévue avec le Saint-Père. Les bus étant bondés, certains jeunes ont dû rester debout durant le trajet, rendu quelque peu difficile par les embouteillages et quelques difficultés d’ordre logistique.


Dans l’un des bus, il a suffi que Jacques sorte sa guitare et entonne quelques chants chrétiens pour que tout le monde chante à l’unisson. Durant la petite heure que dure le trajet vers Bkerké, le répertoire ne s’essouffle pas : chants libanais, psaumes, improvisations... Personne ne semble prêter attention aux multiples barrages militaires et à l’imposant dispositif de sécurité se dressant sur la route.


Arrivés à 14h30, les jeunes sortent du bus et gravissent péniblement les derniers mètres qui les séparent de la scène où se tiendra le pape tant attendu. On se presse, on se bouscule, on attend, mais personne ne s’essouffle. Prenant place sur les milliers de chaises prévus pour l’événement, face à l’endroit où Benoît XVI s’adressera à la foule, les jeunes se rassemblent. Les chants se font rapidement entendre et résonnent jusqu’au bas de la montagne, à la grande joie des retardataires qui prennent les derniers bus.


Sally et ses trois amies, à peine rentrées du collège Notre-Dame de Jamhour, n’hésitent pas à se mettre debout sur les chaises et à taper ardemment des mains, dans une atmosphère à la fois joyeuse et spirituelle. Non loin, les autres groupes de jeunes ne tardent pas à les imiter et c’est bientôt toute l’assemblée qui entonne la prière chantée.
Dans les sacs fournis à l’entrée se trouvent des drapeaux du Liban et du Vatican, que les jeunes n’hésitent pas à agiter fièrement, au rythme de la musique et des chants. Un grand drapeau syrien à trois étoiles flotte au-dessus de l’assistance. Malgré la longue attente (les premiers arrivés restent six heures assis au soleil, en attendant le pape à 18h), les drapeaux flottent continuellement au-dessus d’une foule joyeuse, enthousiaste, chantant à tue-tête, tout en gardant son énergie afin d’acclamer le Saint-Père.


Cette atmosphère n’est pas sans rappeler les Journées mondiales de la jeunesse. « Il y a une atmosphère similaire, si ce n’est qu’on sent ici également le désir d’unité du monde arabe, chose qu’on ne retrouvait pas à Madrid car les gens étaient d’horizons encore plus différents. Mais là, le fait de voir des Libanais, des Syriens, des chrétiens et des chiites, après l’accueil du pape par les scouts du Hezbollah, vendredi, c’est quelque chose », nous confie Alexandre, qui était à Madrid l’été dernier. D’ailleurs, en prêtant l’oreille, l’un de ses amis reconnaît même le slogan officiel des jeunes aux JMJ, « Esta es la Juventud del Papa ! », chanté quelques instants parmi la foule.

 

(Lire aussi : L'intégralité du discours du pape aux jeunes à Bkerké)

Unité des peuples et des confessions
À 18h, alors que le soleil se couche lentement sur Bkerké, Benoît XVI se fraye un chemin dans sa papamobile à travers une foule en liesse qui chante et crie sa joie de l’accueillir au Liban. Puis, Benoît XVI prend la parole en français devant un auditoire qui l’écoute religieusement, parlant notamment de son soutien aux jeunes Syriens, dont il loue le courage en leur demandant de transmettre à leurs familles un message pour leur dire que le pape ne les oublie pas. Pour Karim, qui tenait bien haut le drapeau syrien, c’est un message d’une importance indéniable. « Je suis venu dans l’espoir de voir le pape et de prier, et voilà qu’à peine arrivé, Benoît XVI évoque mon pays et déclare qu’il pense à mon peuple. Cela m’a touché profondément. J’ai vraiment cru que le Saint-Père me tutoyait et me disait : “Toi, Karim, je pense à toi et tu es dans mon cœur.” C’est un véritable message d’espoir et d’unité. »

 

(Lire aussi : Le mot des jeunes adressé à Benoît XVI à Bkerké)


À 20 heures, la rencontre se termine par de magnifiques feux d’artifice, par de la musique et des chants dans une ambiance digne du concert des Red Hot Chili Peppers. De façon un peu chaotique, les jeunes suivent la papamobile qui sort de Bkerké. Christelle est en pleurs, mais explique ses larmes par la joie qu’elle a éprouvée en rencontrant le chef de l’Église pour la première fois de sa vie. « Je n’oublierai jamais ce moment. C’est la première fois que je succombe à l’émotion en public et je n’en ai pas honte, car je pleure, mais avec joie et sérénité », souligne-t-elle.
Dans les bus ramenant les jeunes à Jounieh, l’atmosphère est plus sereine, plus calme, comme si chacun méditait longuement les paroles du pape...

 

 

Pour mémoire

Entre Benoît XVI et les jeunes, un moment intense de communion et de ferveur

 

Retrouvez toutes nos informations sur la visite papale, dans notre dossier spécial

C’est dans une atmosphère débordant d’enthousiasme que des milliers de jeunes, dont certains venus de certains pays arabes, se sont retrouvés samedi en début d’après-midi à Jounieh, où de nombreux bus les attendaient pour les acheminer à Bkerké afin d’assister à la rencontre prévue avec le Saint-Père. Les bus étant bondés, certains jeunes ont dû rester debout durant le...

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