Rechercher
Rechercher

La visite de Benoît XVI au Liban - Repère

Le mot des jeunes adressé à Benoît XVI à Bkerké

Une jeune fille, tout sourire à Bkerké, où le pape Benoît XVI a rencontré les jeunes, le 15 septembre 2012, au deuxième jour de sa visite au Liban. AFP/FILIPPO MONTEFORTE

Temps fort du voyage papal au Liban, Benoît XVI s'est rendu au patriarcat maronite de Bkerké (nord de Beyrouth), samedi 15 septembre, pour y rencontrer des jeunes venus du tout le Moyen Orient.

 

"Sainteté !

 

Nous tenons d’abord à vous exprimer notre gratitude ! Merci pour votre visite au Liban et pour l’Assemblée spéciale du Synode des Evêques pour le Moyen-Orient.

 

Aujourd’hui, plus que jamais, nous avons besoin de la présence active de l’Eglise dans ce Moyen-Orient livré à la haine, à la peur, au désespoir et à la souffrance.

 

Sainteté, votre présence au Liban, en dépit des circonstances qui sont les nôtres, est un défi lancé à la logique de la guerre et du désespoir ; elle est signe de paix et d’espérance.

Merci pour votre parole et vos leçons que nous guettons ardemment, et qui nous dirigent vers les eaux profondes.

Nous vous confions, Sainteté, ce que la plupart des jeunes du Moyen-Orient vivent aujourd’hui.

Nous, jeunes du Moyen-Orient, sommes plongés aujourd’hui dans un océan d’appréhensions et de craintes ; beaucoup de jeunes de notre génération vivent dans un grand désarroi, affrontent la corruption et font l’expérience du découragement.

Qu’elles soient liées à l’état de la sécurité, aux crises politiques et économiques ou au chômage,… les difficultés que nous affrontons sont immenses. Nous tentons d’interagir, nous nous exprimons et nous nous engageons dans le domaine public, pour vivre notre mission au cœur de cette partie du monde, mais nous nous sentons impuissants à provoquer le changement ou le relèvement de nos pays respectifs, et beaucoup d’entre nous émigrent à la recherche d’un avenir meilleur.

 

Nous, jeunes du Moyen-Orient, voulons rester attachés à l’Orient et enracinés dans notre terre, symbole de notre appartenance et notre identité, non par fanatisme, mais pour préserver cette région du monde et son cachet unique, afin que nos patries ne soient pas fragmentées en entités confessionnelles et sectaires.

Nous, Jeunes du Moyen-Orient, aspirons à la paix et rêvons d’un avenir sans guerres ; d’un avenir où nous jouerons un rôle actif, où nous travaillerons avec nos frères, les jeunes de différentes religions, à bâtir la civilisation de l’amour, à édifier des Patries où les droits de l’homme et sa liberté sont respectés, où sa dignité est protégée.

Nous recherchons la culture de la paix et la condamnation de la violence ; nous voulons être des ponts vivants, des médiateurs de dialogue et de coopération. Beaucoup d’entre nous font l’expérience de l’amitié et du bon voisinage avec des jeunes gens et des jeunes filles appartenant à d’autres religions. Ce sont des expériences uniques de convivialité qui distinguent le Moyen-Orient. Nous ne craignons pas les autres qui sont différents, même si nous craignons parfois la pensée fondamentaliste (dans quelque registre religieux que ce soit). Cette pensée en séduit quelques-uns ; elle entrave le dialogue des religions, ainsi que les rencontres de jeunes, célébrations communes et activités culturelles et sociales diverses qu’il permet.

 

Nous, jeunes fidèles de l’Eglise de notre temps, voulons témoigner « de ce que nous avons vu » .mais nous avons besoin que l’Eglise, Mère et Educatrice, nous accompagne et nous oriente sur les chemins de la vie, comme Jésus l’a fait pour les disciples d’Emmaüs.

 

Nous rêvons d’une Eglise qui reçoit ses jeunes, qui les écoute et comprend leurs défis ; d’une Eglise qui se tient activement à leurs côtés, qui les conduit vers les eaux profondes de la Parole et sait concilier le discours et le sermon à l’action et au témoignage.

Nous croyons en l’unité de l’Eglise et voulons œuvrer au rapprochement permanent entre les Eglises orientales, afin que nous soyons « un » selon la volonté de Dieu. Et il ne fait pas de doute qu’une célébration commune de la fête de Pâques et la possibilité de proclamer ensemble « Christ est ressuscité ! », figurent parmi les manifestations d’unité les plus éloquentes.

Nous, Jeunes de l’Eglise, désirons aujourd’hui être de véritables acteurs du projet de Salut, des disciples actifs du Christ. Nous aspirons de toutes nos forces à une « Nouvelle Evangélisation » et à un approfondissement des Saintes Ecritures. Nous voulons être des incarnations vivantes et quotidiennes de la Parole de Dieu, et participer ainsi à la mission de l’Eglise.

 

Nous, jeunes de l’Eglise de notre temps, voulons être un signe d’espoir pour tout le Machrek, et témoigner que l’Amour de Dieu est plus fort que la mort.

 

Enfin, laissez-nous vous redire notre estime et notre amour. Nous attendons vivement vos enseignements et vos orientations et demandons au Père, en cette occasion solennelle, de répandre sur nous ses grâces pour que nous soyons les témoins de la Résurrection de son Fils, dans la Joie de l’Esprit."

 

Temps fort du voyage papal au Liban, Benoît XVI s'est rendu au patriarcat maronite de Bkerké (nord de Beyrouth), samedi 15 septembre, pour y rencontrer des jeunes venus du tout le Moyen Orient.
 
"Sainteté !
 
Nous tenons d’abord à vous exprimer notre gratitude ! Merci pour votre visite au Liban et pour l’Assemblée spéciale du Synode des Evêques pour le...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut