M. Paoli, qui s’exprimait dans le cadre d’une causerie au Centre Issam Farès sur le thème des « Politiques françaises et changements arabes », a rappelé que la France a salué le dialogue national libanais qui vise entre autres à protéger le pays contre les dangers extérieurs, précisant à ce sujet que la neutralité « à la suisse » choisie par Beyrouth a été acceptée « par toutes les parties », et notamment la France, qui « va aider » le Liban à pleinement appliquer ce concept. « Nous n’avons rien proposé en ce sens, c’est aux Libanais de le faire », a-t-il dit.
Pourquoi la France est-elle attachée au Liban, pourquoi le Liban oblige, presque, la France ? « Pour ce que ce pays incarne ; parce qu’il est un modèle de pardon et de pluralisme malgré les plaies du passé ; pour sa contribution à la francophonie et pour la présence de milliers de Français d’origine libanaise », a répondu Patrice Paoli, avant que d’évoquer dans les détails les champs de coopération bilatérale : le culturel, la décentralisation et, entre autres, le volet militaire « que discutera le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian au cours de sa visite au Liban ».
Interrogé sur un éventuel élargissement du mandat de la Finul en direction des frontières libano-syriennes, l’ambassadeur de France a rappelé combien est « claire » la résolution 1701 dans sa définition de la mission des Casques bleus et de leur périmètre d’action. « Tout changement à ce niveau requiert un retour au Conseil de sécurité, et cela n’est aucunement d’actualité. Cela ne veut pas dire que les choses ne peuvent pas changer à l’avenir », a-t-il laissé entendre.
L’ambassadeur Paoli a démenti en outre des propos rapportés par des médias libanais concernant les services de renseignements français dans le dossier Samaha. « L’ambassade ne répond pas aux rumeurs. Nous avons confiance dans l’indépendance de la justice libanaise et sa souveraineté », a-t-il asséné.
Et donc "s'isoler".....
09 h 18, le 13 septembre 2012