« Le BN, qui soutient la loi interdisant de fumer comme elle a été adoptée, s’interroge : quelle loi sera appliquée au Liban alors que les citoyens sont témoins d’enlèvements télévisés ? Toute loi appliquée à partir d’aujourd’hui se heurtera à une opposition féroce, car tout le monde est conscient du fait que l’État libanais est dépourvu de griffes. Il ne peut ni ne veut pas appliquer la justice. Quant à ce qui s’est produit à Roueiss, nous le saluons et espérons que cela ne sera pas une exception. Mieux vaut tard que jamais, dit l’adage », poursuit le communiqué.
« Après que le gouvernement a approuvé l’échelle des salaires échelonnée sur cinq ans, ce qui nécessite des fonds supplémentaires, nous pensons que le gouvernement libanais, en n’assurant pas un financement au préalable, est en train de porter un coup fatal à l’économie dont les répercussions se feront sentir plus tard. Les suggestions qui ont transpiré sont inacceptables. L’idée d’imposer des frais supplémentaires sur la construction dans certains mohafazats semble porter atteinte au principe de l’égalité entre les citoyens. Quant à l’autre proposition, connue sous le nom de “l’étage Mikati”, elle vient augmenter la mutilation et le désordre de nos villes et de nos villages qui n’ont pas une bonne planification et une infrastructure appropriée. Il s’agit d’un improvisation qui porte atteinte à l’environnement et à notre urbanisme », ajoute le BN.
« Le BN a proposé depuis longtemps une taxe monétaire sur le tabac avec ou avant la loi sur l’interdiction de fumer, qui doit intervenir comme dernier recours dans une série de mesures commençant avant tout par l’imposition d’une amende. Cette simple mesure permettrait à l’État d’épargner beaucoup d’argent et de renoncer à taxer d’une manière aléatoire et irréfléchie. Les arguments fragiles rejetant cette procédure, dont l’un des piliers était la contrebande, n’ont plus de fondement aujourd’hui avec la révolution populaire qui se déroule dans le pays voisin. La taxe fiscale sur les cigarettes est la meilleure et la plus simple des solutions pour couvrir l’échelle des salaires et le déficit de la CNSS, au lieu de surcharger les citoyens et l’économie par des impôts injustes. Si les responsables dans ce pays pouvaient imiter ce qui a été fait par la majorité des pays dans le monde... » conclut le communiqué.