Échange de vues entre le patriarche Raï et M. Ahmad Hariri dans le cadre enchanteur de Dimane. Photo Émile Eid
Conduite par le secrétaire général du courant du Futur, Ahmad Hariri, la délégation comprenait le député Jean Oghassabian ainsi que Rola Ajouz, Samir Doumet, Samir Abdel Malak, Georges Bkassini et Walid Younès.
À l’issue de l’entrevue, M. Hariri a souligné que « le courant du Futur est concerné par la visite du pape, notamment sur les plans spirituel, social, politique et du message que Sa Sainteté désire transmettre ». « Sa venue au Liban, a déclaré M. Hariri, vise à s’adresser à tous les chrétiens d’Orient. Il s’agit là d’une occasion que le Liban devrait exploiter afin que les Libanais prennent conscience de l’importance de leur pays et de la nécessité de le préserver à l’ombre des changements qui se produisent autour de nous. »
Interrogé par ailleurs sur le mémorandum présenté par le 14 Mars au président Sleiman et que le député Mohammad Raad a vivement critiqué (voir par ailleurs), le secrétaire général du Futur a déclaré : « Ce document pourrait être qualifié d’historique. Il a été signé par 58 députés. Nous savons tous que la tutelle syrienne a laissé des séquelles. Ce document a pour but précisément d’effacer définitivement les séquelles de cette tutelle. Une telle démarche sert tous les Libanais. Le Hezbollah, et non pas uniquement le 14 Mars, sait à quel point il a enduré du fait de la tutelle syrienne. »
En réponse à une question sur les propos de Mohammad Raad qui a accusé le 14 Mars de ne pas avoir établi de différence entre « l’ennemi (Israël) et le frère » (la Syrie) et de n’avoir jamais dénoncé les agressions israéliennes, Ahmad Hariri a déclaré : « Nous ne répondons pas aux accusations de traîtrise. Nous sommes venus aujourd’hui à Dimane pour prendre une bouffée de patriotisme, et je pense qu’il s’agit là de la meilleure réponse à de telles accusations. »
Interrogé sur le projet de loi électorale, M. Hariri a déclaré : « Nous avons discuté de la loi électorale et des projets qui sont évoqués. Nous sommes favorables à une loi électorale qui soit agréée par toutes les parties. En ce qui nous concerne, la proportionnelle ne saurait être appliquée à l’ombre des armes, des branches militaires et de l’étalage de force auquel nous assistons sur la route de l’aéroport. Si les branches militaires (allusion au clan Moqdad) et les étalages de force se manifestent pour des questions marginales, à quoi devrions-nous nous attendre au cours des élections ? Pourrait-il y avoir, à titre d’exemple, un candidat face au Hezbollah à Nabatiyeh ou au Hermel, à l’ombre d’une loi basée sur la proportionnelle ? La proportionnelle prônée par l’autre partie (le Hezbollah) n’est qu’un détournement de la volonté populaire », a conclu Ahmad Hariri.
Il convient d’indiquer sur un tout autre plan que le patriarche Raï a également reçu hier à Dimane une délégation du « Rassemblement chrétien indépendant », conduite par l’ancien vice-président de la Chambre Élie Ferzli. La réunion a porté sur le dossier de la loi électorale et le problème de la représentation chrétienne qui devrait être assurée sur ce plan.
Il se prend pour Nasser ou quoi ? "Les séquelles" de la défaite de 67 ? C'est c'la !
05 h 12, le 08 septembre 2012