Le match aurait du se dérouler au stade principal de la Cité sportive Camille Chamoun, mais un mystérieux virus, dû à la chaleur selon les spécialistes, qui a ravagé récemment la pelouse du stade, a rendu impossible le déroulement de cette rencontre à Beyrouth. Néanmoins les soins quotidiens prodigués à la pelouse depuis une dizaine de jours devraient rendre cette dernière praticable pour l’opposition contre l’Iran mardi, un responsable de la Fédération libanaise ayant même assuré que ce match revêt une importance capitale et qu’il est quasi impossible, pour des raisons de logistique surtout, de le délocaliser à Saïda ou n’importe quel autre stade ailleurs au Liban.
La rencontre d’hier, bien qu’amicale, revêtait toutefois un caractère spécial pour les deux formations dont c’était bizarrement la première rencontre officielle sur un terrain de foot au niveau des équipes premières, hormis deux matches entre les sélections olympiques en 2007 pour le compte des éliminatoires des JO 2008 qui se sont soldées par une victoire australienne (3-0) et un nul vierge à Beyrouth.

L’Iran à huis clos ?
Les entraîneurs respectifs des deux équipes profitaient de cette opposition pour affûter leurs tactiques en vue de leurs rencontres prévues mardi prochain, pour le compte des éliminatoires de la Coupe du monde 2014 qui se déroulera au Brésil. Alors que l’Australie se déplacera à Amman pour y défier la Jordanie dans le cadre du groupe B, le Liban affrontera quelques heures plus tôt l’Iran, à 17h00 précisément, au stade de la Cité sportive.
Et pour en terminer avec la rencontre de mardi prochain, la question des spectateurs, qui revient sur le tapis avant chaque match officiel de l’équipe du pays du Cèdre, est à nouveau au centre du débat ; les forces de sécurité font le forcing pour que le match se déroule à huis clos pour éviter des débordements soi-disant prévisibles des spectateurs, alors que la Fédération n’a pas encore tranché la question et devrait rendre une décision définitive d’ici à quelques heures, même si certaines sources ont tenu à nous rassurer hier sur la présence des spectateurs mardi dans les gradins de la Cité sportive pour soutenir la sélection face aux Iraniens.

Philippe Paoli, l’espoir du futur
Pour Théo Bücker, le test d’hier n’aura pas servi à grand-chose. Le niveau des joueurs libanais, même ceux évoluant à l’étranger et ayant obtenu le statut de professionnel, est toujours à des années lumière des joueurs australiens, qui pourtant ne sont pas des monstres du foot mondial. Ces derniers profitaient toutefois de deux errements dans la défense libanaise en milieu de la première période pour planter deux banderilles par l’entremise de Cahill (20e), avant que McKay en double la mise à peine quatre minutes plus tard.
Le troisième but inscrit à deux minutes du coup de sifflet final par Thompson, le seul joueur à évoluer dans une équipe australienne, était anecdotique et ne faisait que conformer la mainmise australienne sur un match à oublier très vite et surtout à ne pas rééditer mardi face à l’Iran qui ne nous fera pas de cadeaux lors d’un match officiel qui sonnera définitivement le glas des espoirs libanais d’aller au Brésil en 2014 en cas de défaite.
Le seul rayon de soleil est finalement venu hier de la liste des joueurs sélectionnés par l’entraîneur Bucker et qui recelait une surprise de taille avec le nom de Philippe Paoli parmi les 22 joueurs retenus.
Paoli, à peine âgé de 17 ans et qui effectuait un stage d’entraînement avec l’Olympique lyonnais en France, a été rappelé dare-dare par l’entraîneur allemand qui a tenu à l’inclure dans sa liste des présélectionnés vu le niveau technique incroyable de ce jeune joueur qui semble promis à un avenir radieux dans le monde du ballon rond.