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Moyen Orient et Monde - Mise en garde russe

Attaquer Téhéran serait « désastreux »

La Russie a adressé hier une ferme mise en garde à Israël et aux États-Unis au sujet d’une éventuelle attaque contre l’Iran, en soulignant que Moscou ne détenait pas la preuve d’une ambition militaire du programme nucléaire de Téhéran. Attaquer l’Iran pour mettre fin à son programme nucléaire serait « désastreux », a ainsi averti le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, ajoutant : « Nous informons ceux qui n’excluent pas les solutions militaires (...) que ce serait néfaste pour la stabilité régionale et que cela aurait de profondes répercussions pour la sécurité et l’économie, bien au-delà du Moyen-Orient. Nous ne voyons toujours aucun signe d’une dimension militaire au programme nucléaire iranien. Aucun signe. Ce que nous voyons est différent : il y a du matériel nucléaire (...) en Iran qui se trouve sous le contrôle d’inspecteurs, de spécialistes de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Ce matériel nucléaire n’est pas détourné pour des besoins militaires. C’est confirmé officiellement » par l’AIEA.
Les spéculations abondent en Israël d’une attaque contre l’Iran avant l’élection présidentielle américaine du 6 novembre. Parallèlement, le ministre israélien de la Défense Ehud Barak a déclaré que les « États-Unis étaient prêts à faire face au défi iranien à tous les niveaux », ajoutant que Washington est « l’allié le plus important d’Israël. La coopération des services de renseignements et le soutien militaire (américain) étant profonds et exceptionnels par leur ampleur ».
Dans son dernier rapport remis jeudi dernier, l’AIEA écrit que le nombre de centrifugeuses utilisées pour l’enrichissement d’uranium a doublé en quelques mois sur le site de Fordow, en dépit des pressions occidentales.
Le spécialiste Mark Fitzpatrick, directeur de l’Institut international des études stratégiques et ancien haut fonctionnaire au département d’État américain, souligne qu’une partie des remarques de Sergueï Riabkov se situe dans la lignée des visions occidentales. « S’il veut dire pas de preuve que l’Iran vise à franchir le seuil d’aptitude à la production d’armes, alors la déclaration de Riabkov est la même que le point de vue des États-Unis et de leurs alliés européens. Mais Riabkov va trop loin en donnant à l’Iran le bénéfice du doute quand il dit que la Russie ne voit aucun signe d’une dimension militaire (...). Peut-être veut-il dire que la preuve n’est pas encore confirmée. Mais il y a assurément beaucoup de signes. Tout de même, les services de renseignements russes ne sont pas si aveugles. »
La Russie est certes associée aux États-Unis et à quatre autres puissances dans les efforts diplomatiques pour faire en sorte que l’Iran n’acquière pas l’arme atomique, mais elle estime que l’Occident sape ces efforts par des sanctions et la menace d’une attaque.
(Source : Reuters)
La Russie a adressé hier une ferme mise en garde à Israël et aux États-Unis au sujet d’une éventuelle attaque contre l’Iran, en soulignant que Moscou ne détenait pas la preuve d’une ambition militaire du programme nucléaire de Téhéran. Attaquer l’Iran pour mettre fin à son programme nucléaire serait « désastreux », a ainsi averti le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, ajoutant : « Nous informons ceux qui n’excluent pas les solutions militaires (...) que ce serait néfaste pour la stabilité régionale et que cela aurait de profondes répercussions pour la sécurité et l’économie, bien au-delà du Moyen-Orient. Nous ne voyons toujours aucun signe d’une dimension militaire au programme nucléaire iranien. Aucun signe. Ce que nous voyons est différent : il y a du matériel...
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