Le problème sécuritaire au Liban existe depuis longtemps, si bien que nous, Libanais, nous nous y sommes adaptés, tant bien que mal. Qui n’a pas entendu parler des vols de voitures dernièrement, des cambriolages, de la présence de gangs armés un peu partout, sans oublier les sit-in non autorisés, l’invasion des institutions étatiques, marquant l’incapacité flagrante des forces de sécurité à faire régner le calme dans ce pays ? Un scénario à la Chicago des années 30.
Beaucoup de Libanais affirment que l’on vit dans une ferme ; je serais enclin à dire que nous sommes dans la jungle. Dans une ferme au moins, il y a une autorité : le fermier ; alors que dans la jungle, c’est la loi du chacun pour soi, la loi du plus fort.
Pourrait-on blâmer ces gens qui coupent les routes, brûlent des pneus lorsque les autorités compétentes font la sourde oreille ? Leur attitude, pour être répréhensible, n’en est pas moins compréhensible. Il faut dire que par de telles méthodes, on a déjà réussi à obtenir la construction d’un tunnel, à permettre à des centaines de travailleurs de l’EDL de devenir travailleurs à plein temps... Et puis on se défoule, on crie tout haut ce que le peuple pense tout bas. Et du moment que ça marche, alors autant en profiter ! Oui, mais voilà, certains ont pensé que l’on pourrait généraliser cette nouvelle équation et la rendre plus globale : pratiquer la vendetta contre des Syriens, des Turcs, des Qataris et même des Saoudiens. Une idée fabuleuse, dont les effets sont déjà apparus et qui ne font que polluer l’image du Liban dans un monde qui nous met dans un même sac que les Palestiniens, les Somaliens et les Irakiens.
Le problème peut être résumé de la façon suivante : il y a une volonté délibérée de nos dirigeants de ne s’attaquer à aucun dossier politique sensible à leurs yeux, en d’autres termes, tout ce qui concerne nos pays voisins, une façon de faire à la Ponce Pilate qui va, hélas, nous coûter très cher.
La solution ? En finir avec ce statu quo et sortir pour une fois de la neutralité, cette neutralité qui va finir par détruire ce pays de l’intérieur au lieu de le protéger des ingérences extérieures. On pourra alors régler nos problèmes intérieurs, qui sont trop souvent liés à des affaires régionales indépendantes de notre ressort. Mais cela, hélas, est au-delà de nos espérances.
Je quote Mr. El Hajal: "On pourra alors régler nos problèmes intérieurs, qui sont trop souvent liés à des affaires régionales indépendantes de notre ressort." SOUVENT, MAIS PAS TOUJOURS. DISONS QUE LA MOITIE DE NOS PROBLEMES SONT LIES A LA CONJONCTURE EXTERIEURE. ET l'AUTRE MOITIE, ALORS, QU'EN FAISONS NOUS? SI L'ON S'ATTELAIT A RESOUDRE CETTE MOITIE DE PROBLEMES EN COMMUN (8+14+L'ETAT) NOUS AURIONS COMMERESULTAT=PROGRES/DEVELOPPEMENT/MEILLEURE GOUVERNANCE/UN TERRAIN D'ENTENTE ENTRE LES DEUX POLES/ ET SURTOUT "ESPOIR" Car c'est l'ESPOIR dont nous avons surtout besoin et dont on nous prive a chaque instant. "WHEN SHALL WE GROW UP?"
06 h 37, le 10 septembre 2012