Le président Michel Sleiman a remis à notre confrère du an-Nahar, Émile Khoury, les insignes d’officier de l’ordre du Cèdre, en appréciation de son long parcours et de son apport à la presse. À cette occasion, une cérémonie a été organisée hier par le conseil municipal de Ghalboun à l’hôtel Hilton Habtoor, en présence notamment du ministre de l’Information, Walid Daouk, représentant le chef de l’État.
Dans une allocution, M. Daouk a rendu hommage à un journaliste qui incarne la « pureté professionnelle », à un homme qui « incarne l’école libanaise de la presse » et dont « la plume a été une arme brandie à la figure de tous ceux qui ont essayé ou qui essaient de porter atteinte aux valeurs nationales et à la liberté ». Émile Khoury a toujours fait preuve d’une « éthique » sans faille, a ajouté M. Daouk, soulignant que la décoration d’Émile Khoury est une décoration de « tout journaliste, qui, comme lui, recherche la vérité » et « la transmet en toute objectivité ». « En vous décorant, nous décorons toute une génération de journalistes, pour qui le journalisme ne représente pas une simple profession, mais une mission », a-t-il déclaré.
De son côté, Nayla Tuéni a souligné qu’Émile Khoury apprend à ses collègues au an-Nahar « des leçons de vie, d’éthique, de dévouement et de persévérance ». Émile Khoury est un « message dans la presse », a-t-elle poursuivi, constatant que « malgré son âge avancé, il continue à susciter en nous un sentiment d’envie par rapport à sa vitalité et son sens journalistique ».
Le président exécutif du groupe al-Iktissad wal-Aamal, Raouf Abou Zaki, a noté que la décoration d’Émile Khoury est « une décoration pour le métier de la presse et pour un ensemble de principes incarnés en une seule personne ». Il a rappelé le parcours d’Émile Khoury, insistant sur les quinze années au cours desquelles ils ont travaillé ensemble au an-Nahar. « C’est un professionnel hors pair (...), fidèle à la profession », a-t-il insisté.
Quant au président du conseil municipal de Ghalboun, Élie Gebrayel, il a rendu hommage à « une personnalité », qui, depuis soixante ans qu’elle exerce ce métier, dont cinquante ans au an-Nahar, « rend service à la presse libanaise » à travers des articles d’opinion « libres, audacieux et indépendants ».
Prenant la parole en dernier, Émile Khoury a estimé que cette distinction « est une décoration à toute personne qui a choisi le métier des difficultés et de la recherche constante de la vérité ». Émile Khoury, qui a rendu un vibrant hommage à Gebran Tuéni, a assuré qu’il restera fidèle « au trinôme : la vérité, la liberté et le Liban », comme l’avait toujours demandé Ghassan Tuéni.
Le conseil municipal de Ghalboun a remis pour sa part un écusson commémoratif à Émile Khoury.
Étaient présents les ministres de la Justice, de l’Environnement et des Travaux publics, respectivement Chakib Cortbaoui, Nazem Khoury et Ghazi Aridi, les députés Nabil de Freige, Michel Pharaon, Ahmad Fatfat, Simon Abiramia, Nohad Machnouk, Nayla Tuéni, Samy Gemayel représenté par Sami Khoueiry. Au nombre des personnalités présentes également, notamment, Iqbal Chayeb, représentant l’ancien Premier ministre Sélim Hoss, les anciens ministres Michel Eddé, Edmond Rizk, Leila el-Solh Hamadé, Youssef Salamé, Karam Karam, Karim Pakradouni, Charles Rizk, Joseph el-Hachem et Khalil Hraoui, ainsi que l’archevêque maronite de Beyrouth, Boulos Matar, le président du Conseil constitutionnel, Issam Sleiman, les présidents des ordres de la presse et des journalistes, respectivement Mohammad Baalbacki et Élias Aoun, le président du Conseil du développement et de la reconstruction, Nabil Jisr, le président de la Ligue maronite, Joseph Torbey, le général Mounir Barakat, représentant le directeur général de la Sûreté générale, le général Élias Habib, représentant le directeur général des Forces de sécurité intérieure, ainsi que de nombreuses personnalités.