Cette question a provoqué un couac mercredi lors de la convention quadriennale du Parti démocrate à Charlotte (Caroline du Nord, sud-est) et conduit le président Barack Obama à intervenir lui-même pour réintroduire cette référence, qui était présente dans le programme de 2008.
"Les programmes ne sont pas copiés et collés d'une convention à une autre. Ce n'est pas comme cela que ça fonctionne", a souligné ce responsable, qui s'exprimait sous couvert d'anonymat. Cette "omission, quoi que vous puissiez penser, était involontaire", a-t-il encore dit.
M. Obama, conscient du caractère politiquement sensible de la question d'Israël et qui est très critiqué par les républicains à ce sujet, a exigé des démocrates qu'ils fassent référence à Jérusalem, "capitale d'Israël", dans leur programme de gouvernement dont une version amendée a été adoptée mercredi soir lors d'une séance houleuse à la convention.
Le responsable démocrate a accusé les républicains d'avoir "voulu gonfler" cette controverse. Selon lui, les huées entendues dans l'enceinte du complexe où se tient la grand-messe démocrate au moment du vote par acclamation étaient dues au fait que certains délégués avaient été pris de court, et que d'autres avaient été exaspérés des manoeuvres républicaines.
"Je pense que ce que la plupart d'entre vous ont vu lors de la convention a été un déplaisir des délégués pour ne pas avoir été prévenus" de l'amendement, a-t-il dit. "Et certains étaient aussi en colère vis-à-vis des républicains. Le fait que les républicains fassent de la politique politicienne" avec la question d'Israël.
L'adversaire de Barack Obama pour l'élection du 6 novembre, Mitt Romney, avait dénoncé dans un communiqué l'attitude des démocrates, qui selon lui ont "adhéré au refus honteux du président Obama de reconnaître que Jérusalem est la capitale d'Israël".
En Israël même, le président du Parlement Reuven Rivlin avait estimé mercredi que cela reflétait "un manque total de compréhension du Moyen-Orient". Et jeudi, il est revenu à la charge en affirmant que le président Obama n'avait rétabli la référence que "pour des raisons politiques et électorales".
En 2008, le programme démocrate diffusé lors de la convention nationale de Denver (Colorado, ouest) affirmait que "Jérusalem est, et restera la capitale d'Israël".
Mais la position officielle des Etats-Unis, rappelée une nouvelle fois jeudi par le département d'Etat, est que le statut de la ville devra être déterminé dans des négociations de paix israélo-palestiniennes.
Les autorités israéliennes qualifient la Ville sainte de capitale "éternelle" et "indivisible" du pays, tandis que les Palestiniens veulent faire de la partie orientale de la ville, occupée depuis 1967 et annexée, la capitale de leur Etat.
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