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Présidentielle US 2012 - Présidentielle US

Obama exige de remettre Jérusalem "capitale d'Israël" dans le programme démocrate

Des ajouts qui créent des remous

Une marionette à l'effigie du président américain sortant Barack Obama lors de la convention démocrate à Charlotte le 5 septembre 2012. ROBYN BECK /

Le président Barack Obama a exigé des démocrates qu'ils fassent référence à Jérusalem, "capitale d'Israël", et à "Dieu" dans leur programme de gouvernement dont une version amendée a été adoptée mercredi soir lors d'une séance houleuse à la convention du parti.

Ce programme de gouvernement avait été adopté la veille mais sans mentionner ni le statut de Jérusalem, ni la question de "Dieu".

 

Le président américain, très conscient du caractère politiquement sensible de la question d'Israël et qui est très critiqué par les républicains à ce sujet, est intervenu personnellement afin que ces références figurent dans le programme de gouvernement des démocrates, a indiqué un responsable de sa campagne.

 

Ce responsable, qui s'exprimait sous couvert d'anonymat, s'est étonné que les démocrates aient retiré la référence à "Dieu" qui figurait pourtant dans leur programme de gouvernement en 2008.

 

En 2008, le programme démocrate diffusé lors de la convention nationale de Denver (Colorado, ouest) affirmait que "Jérusalem est, et restera la capitale d'Israël".

Toutefois, un porte-parole de la présidence américaine, Josh Earnest, avait récemment réaffirmé la position officielle des États-Unis. "La position de cette administration est que la capitale devra être décidée dans des négociations sur le statut final (de Jérusalem) entre les deux parties", a-t-il dit.

 

L'amendement du programme démocrate a donné lieu à des protestations mercredi soir à la convention, de nombreux délégués s'élevant contre l'adoption de ce programme ainsi amendé, alors que d'autres avaient critiqué l'absence de la référence à Dieu et à Jérusalem.

 

"Le président Obama reconnaît Jérusalem comme la capitale d'Israël et notre programme de gouvernement devrait aussi le faire", avait déclaré en séance le gouverneur de l'Ohio Ted Strickland, qui préside la commission en charge de la rédaction du programme, en présentant aux délégués un amendement incluant ces deux références au programme.

Il a aussi rappelé que "la foi et la croyance en Dieu (étaient) centrales à l'histoire de notre pays".

 

Puis le président de la séance, Antonio Villaraigosa (maire de Los Angeles), a soumis cet amendement au vote des délégués, lesquels devaient l'approuver aux deux-tiers par acclamation en se prononçant par "oui" ou "non".

Or, à l'issue d'un premier vote, les deux camps ont semblé être à égalité.

 

M. Villaraigosa, visiblement surpris et hésitant, a alors balbutié : "Je, je, je pense qu'on va le refaire" et a aussitôt procédé à un second tour qui a donné à peu près le même résultat.

Mais cette fois, il a estimé que les "oui" l'avaient emporté et jugé que le programme était dès lors adopté, provoquant des cris de protestation de délégués présents sur le parterre du "Time Warner Cable Arena".

 

"Je ne sais pas pourquoi des gens ont crié +non+", a dit à l'AFP un délégué de New York, Ruben Diaz. "Le peuple d'Israël doit pouvoir savoir que l'Amérique le protège", a-t-il dit.

 

Les républicains avaient fait de la question de Jérusalem une arme pour attaque les démocrates, Mitt Romney dénonçant dans un communiqué l'attitude des démocrates, qui selon lui ont "adhéré au refus honteux du président Obama de reconnaître que Jérusalem est la capitale d'Israël".

En Israël même, le président du Parlement Reuven Rivlin avait estimé mercredi que cela reflétait "un manque total de compréhension du Moyen-Orient".

 

Le président Barack Obama a exigé des démocrates qu'ils fassent référence à Jérusalem, "capitale d'Israël", et à "Dieu" dans leur programme de gouvernement dont une version amendée a été adoptée mercredi soir lors d'une séance houleuse à la convention du parti.
Ce programme de gouvernement avait été adopté la veille mais sans mentionner ni le statut de Jérusalem, ni la question...