L’imam islamiste cheikh Ahmad al-Assir a mis en garde contre « des parties connues au Liban et relevant du régime syrien, qui tentent de provoquer une discorde sunnito-chrétienne et de troubler les relations de voisinage entre la capitale du Sud et la partie est du chef-lieu de Saïda (ndlr : zone à majorité chrétienne) ».
Ces menaces à la paix civile surviendraient, selon lui, « à la veille de la visite du pape Benoît XVI et après la mise en échec de la tentative de l’ancien ministre Michel Samaha » de perpétrer des attentats aux explosifs au Akkar. Cheikh al-Assir s’exprimait ainsi lors d’une conférence de presse qu’il a tenue dans son bureau à Abra, à l’est de Saïda, en réponse à « certaines mobilisations suspectes » dont témoigne la ville de Saïda depuis la visite que le député des Forces libanaises Chant Chinchinian a rendue à cheikh al-Assir il y a quelques jours. « C’est (le secrétaire général du Hezbollah) Hassan Nasrallah et ses chabbiha, ainsi que le régime syrien et ses agents locaux qui seront tenus pour responsables de toute atteinte qui viserait un chrétien de Saïda, qu’il soit ou non des Forces libanaises, et de toute attaque contre l’est de Saïda. »
Cheikh al-Assir a mis l’accent enfin sur « le caractère strictement personnel de la visite du député Chinchinian, contrairement à la signification que d’aucuns ont voulu lui donner, la présentant comme une visite d’une délégation des Forces libanaises ».