Rechercher
Rechercher

Dernières Infos

Liban: jamais un voyage du pape dans des conditions aussi dramatiques (père jésuite)

"Il n'y a eu jamais un voyage du pape dans une situation aussi dramatique" que celui qu'entreprendra Benoît XVI au Liban du 14 au 16 septembre, a déclaré mercredi le père jésuite Paolo Dall'Oglio, expulsé au printemps de Syrie.

Il est "risqué pour des raisons de sécurité et politiques", a estimé le religieux italien lors d'une conférence de presse.

"Le gouvernement de Beyrouth est pour l'essentiel favorable à la Syrie du président Bachar al-Assad. Une partie des hiérarchies religieuses (libanaises) se sont souvent exprimées d'une façon qui est un soutien de fait au pouvoir de Assad", a-t-il remarqué, en soulignant que la principale communauté catholique, les maronites, est profondément divisée.

Le père Dall'Oglio, qui a lancé lundi à Rome une semaine de jeûne et de prière" pour les victimes du conflit syrien, a exprimé "sa "solidarité et son estime pour le Saint-père qui se risque à entreprendre cette visite".

Selon lui, le synode de 2010 sur le Moyen Orient, qui s'était tenu au Vatican, avait représenté "une lumière" à l'aube du Printemps arabe, en "s'exprimant avec clarté pour plus de participation, moins de gestion mafieuse, plus de transparence" dans toute la région.

Le pape vient remettre à tous les évêques de la région, souvent divisés entre eux, les consignes du Synode qui devraient être un encouragement à s'impliquer dans des solutions politiques et à résister à la tentation de l'émigration.

Le jésuite a souhaité que Benoît XVI adresse "des paroles claires à la diplomatie internationale qui manque de courage". Selon lui, la guerre civile "va conduire à une partition de la Syrie, à moins qu'il n'y ait un miracle".

Il s'attend à ce que le message du pape, "tout en restant dans des généralités, contienne des paroles fortes sans nommer les destinataires", et évoque la situation dramatique des réfugiés.

Interrogé sur la prudence critiquée du Saint-Siège dans la crise syrienne, le jésuite a estimé que le pape a dit ce qu'il fallait dire, "sans jouer avec le feu", et que le nonce à Damas, Mgr Mario Zenari, a su "reconnaître que les chrétiens syriens n'étaient pas persécutés en tant que tels".
"Il n'y a eu jamais un voyage du pape dans une situation aussi dramatique" que celui qu'entreprendra Benoît XVI au Liban du 14 au 16 septembre, a déclaré mercredi le père jésuite Paolo Dall'Oglio, expulsé au printemps de Syrie.Il est "risqué pour des raisons de sécurité et politiques", a estimé le religieux italien lors d'une conférence de presse."Le gouvernement de Beyrouth est pour l'essentiel favorable à la Syrie du président Bachar al-Assad. Une partie des hiérarchies religieuses (libanaises) se sont souvent exprimées d'une façon qui est un soutien de fait au pouvoir de Assad", a-t-il remarqué, en soulignant que la principale communauté catholique, les maronites, est profondément divisée.Le père Dall'Oglio, qui a lancé lundi à Rome une semaine de jeûne et de prière" pour les victimes du conflit syrien, a...