L’enjeu, aux yeux du Premier ministre israélien, porte désormais sur la « ligne rouge », autrement dit la limite, que l’Iran est censé ne pas franchir dans son programme nucléaire sans s’exposer à une attaque militaire américaine. « Tant que le régime iranien ne percevra pas de ligne rouge ni de détermination (de la communauté internationale), il ne cessera de faire avancer son programme nucléaire », a averti dimanche M. Netanyahu. « Nous sommes d’accord avec les Américains pour dire que l’Iran ne doit pas se doter de l’arme nucléaire, mais nous divergeons sur le calendrier. Les États-Unis pensent que l’on peut attendre plus longtemps pour agir, alors que pour nous, c’est beaucoup plus urgent », a explicité hier à la radio publique son vice-Premier ministre, Silvan Shalom.
Pour tenter de faire passer son message, M. Netanyahu ne cesse de dénoncer l’inefficacité des sanctions internationales contre Téhéran et évoque, comme alternative, le scénario d’une opération israélienne contre les installations nucléaires iraniennes sans le feu vert de Washington. M. Netanyahu a ainsi récemment rappelé que son prédécesseur Menahem Begin avait ordonné en 1981 le bombardement du réacteur nucléaire d’Osirak près de Bagdad malgré l’opposition de Washington et des Européens.
Ce constat de désaccord se dresse au moment où les motifs de frictions s’accumulent entre Israël et les États-Unis. Washington a ainsi réduit significativement d’importantes manœuvres militaires prévues cet automne avec l’armée israélienne et visant à tester les différents systèmes d’intervention des missiles iraniens. Cette décision a été interprétée par certains commentateurs comme un signal de M. Obama qui aurait voulu « se venger » de l’accueil quasi présidentiel réservé à la fin juillet à Jérusalem par M. Netanyahu à Mitt Romney, le rival républicain du président. Des ministres israéliens se sont aussi inquiétés des propos « étranges » du chef d’état-major américain, le général Martin Dempsey, qui a affirmé le week-end dernier ne pas vouloir être « complice » d’une opération militaire qu’Israël pourrait lancer contre l’Iran. Le quotidien israélien Yediot Aharonot a fait état d’une rencontre particulièrement « tendue » fin août entre M. Netanyahu et l’ambassadeur des États-Unis en Israël, Daniel Shapiro, à Tel-Aviv. Lors de vifs échanges, « Bibi » Netanyahu aurait reproché au président Obama d’exercer des pressions sur Israël pour l’empêcher d’agir, sans pour autant imposer les sanctions les plus dures contre l’Iran. L’accrochage n’a été confirmé ni de sources diplomatiques américaines ni israéliennes. L’ambassadeur américain a néanmoins accordé depuis une interview à une chaîne de télévision israélienne pour assurer que les relations entre les deux alliés restaient au beau fixe.
Cette volonté de désamorcer une crise dommageable pour les deux parties serait également à l’origine des informations parues lundi dans le New York Times selon lesquelles l’administration Obama veut accentuer la pression sur l’Iran pour l’amener à négocier sérieusement et éviter une action unilatérale israélienne. Pour sa part, M. Netanyahu a baissé le ton lundi en évoquant la possibilité d’une solution qui permettrait d’éloigner le spectre d’une déflagration : « Plus la communauté internationale fera preuve de résolution et plus claire sera la ligne rouge, moins il y a aura de chance de conflit. » Selon des commentateurs politiques, M. Netanyahu, qui doit se rendre à la fin du mois à New York, aurait ainsi tendu la main au président Obama afin qu’il fixe une limite au programme nucléaire iranien. Mais, pour Alon Pinkas, ancien consul général d’Israël à New York, « le problème est que Netanyahu souffre désormais d’un véritable déficit de crédibilité aux États-Unis, même lorsqu’il dit des choses vraies ».
En attendant, les chefs des agences de renseignements israéliennes devaient présenter hier soir leur rapport annuel, concernant en particulier le programme nucléaire iranien, au cabinet de sécurité de M. Netanyahu, selon la radio militaire. La réunion du cabinet était prévue pour durer plusieurs heures.
(Source : AFP)
Je lève un autre pari, vous vous souvenez après celui des experts sur la mort d'Arafat et où je faisais le pronostic que les racsites seront blanchis et le hezbollah incriminé ? Eh bien le nouveau pari est que les experts israéliens dans leur rapport diront que l'Iran est très loin de posséder l'arme nucléaire, non pas que leur anlyse soit vraie ou fausse , mais parce que comme le renard de la fable, les raisins sont de toute façon trop verts.loooollll !!!!! L'Iran sera un exemple pour les peuples arabes de la région, je vois l'Egypte loucher sur ses acquis de liberté et l'envier un peu.Il n'est jamais trop tard, frères égyptiens, entrez dans la danse !
06 h 00, le 05 septembre 2012