Un groupe d’enfants répète le serment d’allégeance aux valeurs de leur pays, qu’ils devront réciter devant le président Obama lors de la convention. Jason Reed/Reuters
Pour le parti de l’Âne, c’est l’occasion de concentrer sur la personne et le programme de son candidat les projecteurs de l’actualité, braqués la semaine dernière sur M. Romney. Ce dernier et ses partisans n’ont pas cessé, tout au long de la convention de Tampa (Floride), de pilonner la politique économique du président sortant. M. Obama et ses amis politiques auront aussi pour tâche de convaincre les déçus de son premier mandat à la Maison-Blanche que leur situation s’améliorera lors d’un éventuel second mandat. Il s’agit aussi de présenter comme inacceptables les recettes économiques proposées par Mitt Romney et son colistier, l’ultralibéral Paul Ryan, partisan de sévères coupes budgétaires.
Ce dernier et les républicains ont continué hier à marteler la question qu’ils répètent sans cesse depuis leur propre convention : les États-Unis vont-ils mieux aujourd’hui qu’il y a quatre ans, lors de l’élection du président démocrate ? « Nous n’allons pas mieux qu’il y a quatre ans. Regardez toutes les statistiques », a répondu M. Ryan au cours de l’émission télévisée Good Morning America, en évoquant la lenteur de la reprise économique et le taux de chômage à 8,3 %. Le camp républicain a aussi rebondi sur une déclaration de M. Obama lundi soir à l’antenne d’une chaîne de télévision du Colorado. À cette occasion, le président s’est attribué l’appréciation « incomplet » à l’issue de son premier mandat. « Si le président Obama lui-même ne peut pas se donner une note passable, pourquoi le peuple américain lui accordera-t-il quatre ans de plus ? » a interrogé Amanda Henneberg, porte-parole de la campagne de M. Romney.
Les deux candidats n’arrivent pas à se départager dans les derniers sondages d’opinion mais, à l’évidence, M. Obama table sur un « effet convention » plus important que celui obtenu la semaine dernière par son adversaire, qui n’a grignoté que quelques points. Les démocrates espèrent profiter de la tribune offerte par la convention pour mettre en avant la diversité ethnique et sociale de leur parti, qui alignera des orateurs noirs, jeunes et hispaniques afin de séduire des électorats qui ont aidé M. Obama à conquérir facilement la Maison-Blanche en 2008.
Selon la correspondance de Wafic Ramadan, qui couvre la convention démocrate, les républicains, n’ayant pas réussi à engranger l’effet de rebond escompté après leur convention à Tampa, et voyant leurs efforts de campagne inefficaces, se sont lancés maintenant dans une campagne de critiques qui attisent les tensions ethniques à l’encontre du président Obama. « Leur dernier recours », selon le journaliste libanais sur place. M. Ramadan a également relevé que le Wall Street Journal, qui est traditionnellement opposé à M. Obama, a souligné dans son éditorial d’hier que les Américains apprécient d’autant plus M. Obama qu’ils n’aiment pas M. Romney.
Aujourd’hui, l’ex-chef de l’État Bill Clinton ne manquera pas de rappeler aux délégués les belles années de croissance économique des années 1990 sous sa présidence démocrate, tout en courtisant le vote des travailleurs blancs que M. Obama a apparemment du mal à séduire. Le discours d’acceptation, demain, devrait aussi servir à faire basculer dans le camp démocrate la Caroline du Nord, remportée par le sortant en 2008 mais qui fait partie aujourd’hui des États indécis (« swing states »). Les démocrates s’attacheront enfin à défendre le bilan des années Obama en soulignant ses succès les plus éclatants, de l’élimination de l’« ennemi public n° 1 » Oussama Ben Laden dans sa cache pakistanaise au sauvetage du secteur automobile américain en passant par la réforme de l’assurance-maladie.
(Sources : agences et rédaction)
J'ai du respect pour cette femme ex black panther, le seul compliment qu'on pourrait faire à son hypocrite de mari c'est de l'avoir. Lui le manipulé manipulateur. J'ai eu beaucoup de peine de la voir représentée en photo comme esclave, elle ne méritait pas ça au pays des "libertés et des droits de l'homme".
12 h 15, le 05 septembre 2012